mercredi 27 juillet 2011

Soupe thaï

Voilà plus d'un an que je n'avais pas fait cette recette alors qu'elle est tétra bonne, légère, et pas compliquée. Pour Noël, ma maman, cette sainte femme, m'avait offert un bidule de fiches cuisine qui s'appelait "Un jour, une recette", et pour chaque jour de l'année il y avait une, justement, recette. Je l'ai donc parcouru de long en large,et je m'étais arrêtée, entre autres, sur cette recette de soupe thaï parce qu'elle avait l'air simple (tellement simple que j'ai relu deux ou trois fois pour être sûre de pas avoir loupé un truc), et parce qu'elle changeait pas mal des plats que j'avais l'habitude de faire.
Et depuis cette première expérience, je me dis souvent que je pourrais la refaire, mais j'y pense toujours trop tard, ce qui est bien con, parce que j'ai toujours pratiquement tout sous la main.

Mais hier soir, j'y ai pensé! (hallelujah)
Voici donc comment qu'on fait cette soupe.

Ingrédients (pour deux personnes)
- 3/4 de litre d'eau
- Une boîte de champignons de Paris entiers de 250 ml
- Une trentaine de crevettes décortiquées par personne
- Une grosse gousse d'ail
- Une cuillère à soupe de feuilles de coriandre hâchées
- Une demi cuillère à café de coriandre moulue
- Une cuillère à café de cumin en poudre

On porte à petits bouillons l'eau dans laquelle on rajoute l'ail haché, les feuilles de coriandre et les épices. Puis, on rajoute les champignons, et on laisse cuire cinq à dix minutes.
Si vos crevettes ont été décongelées avant d'être décortiquées par vos soins, mon conseil, c'est de ne les mettre dans les assiettes que au moment du service. Si vous les faites cuire, même un tout petit peu, dans le bouillon encore sur le feu, elles vont se raccornir.
C'est ce que j'avais fait la première fois, du coup, je ne me suis pas laissée avoir la deuxième, na!

lundi 25 juillet 2011

Agneau miel gingembre

Ou: le retour de Jeno the Butcher.
Après la moussaka évoquée précédemment avec cette putain d'épaule d'agneau crue à dépiauter, il me restait de la viande d'agneau.
Je précise que je ne voulais pas de cette épaule, je voulais un rôti de porc sans os, mais ces gnous à Intrafoire m'ont livré ce truc à la place de mon rôti de porc.

Alors bon, en avant Guingamp, j'ai improvisé une petite marinade pour passer mon reste de viande.

Ingrédients
- 300 gr de viande environ
- 1, 5 cs de miel liquide
- 1/2 cc de gingembre en poudre
- 1 cs d'huile d'olive.

Bien mélanger la viande en cube avec la marinade, et laisser au frigo 3- 4h, puis saisir à la poêle bien chaude, ou, comme moi, au four, 20 minutes à 200°. C'était vraiment bien cuit (limite trop, mais moi j'aime bien)

jeudi 21 juillet 2011

Moussaka de Maman

Je sais, des recettes de moussaka, il y en a à foison sur le net. Mais c'est pas une raison pour que je ne mette pas la mienne. En plus celle là, c'est celle de Maman qui la tient elle même de la mère d'un de ses copains born and raised à Athènes. Alors bon.
Je ne mets pas le nom de cette charmante dame grecque dans la mesure où je ne le connais pas c'est Maman qui m'a appris cette recette, donc, c'est la moussaka de Maman.

Ingrédients (adaptables, là je mets ce que j'ai utilisé pour la dernière, mais ça s'ajuste)
- Deux belles aubergines
- 300 grammes d'agneau (pour cette dernière moussaka, j'ai dépiauté une épaule d'agneau crue entière... Call me Jeno the butcher) coupés en petits dés
- Trois tomates
- Origan
- Sel
- Deux ou trois oeufs.

Et c'est maintenant que commence la grosse poilade et on comprendra aisément que Madame ma mère (cette sainte femme), après plus de vingt ans derrière les fourneaux, en ait un peu ras le chignon et se retranche dans le salon pendant que j'officie.
Car il faut commencer par laver et couper les aubergines en tranches. Il y a deux écoles: ceux qui épluchent les aubergines (moi) et ceux qui n'aiment pas trop quand c'est épluché (madame mère). Du coup, cette fois, j'ai opté pour un épluchage en rayures du plus bel effet puisque la génitrice évoquée plus haut a adoré "les aubergines en pyjama".
Une fois les tranches faites, on les étale sur une couche d'essuie tout et on les sale, puis re couche d'essuie tout et on laisse dégorger.
En attendant, on a de quoi s'occuper avec l'agneau, qu'il faut faire sauter à la poêle dans un peu de matière grasse (mais vraiment un tout petit peu... Surtout si vous avez laissé du gras sur la viande, l'agneau est une viande assez grasse donc y a vraiment pas besoin de beaucoup). Je ne sale pas ma viande, en revanche, je la fais griller avec de l'origan. Je trouve que ça donne un goût assez sympa.
Ensuite de quoi, on réserve l'agneau grillé.
Et on commence à faire revenir les tranches d'aubergine dans un peu d'huile, méfiez vous, ça boit, ces machins.
Réserver les tranches d'aubergine grillées.
Et maintenant, on passe à la partie montage: dans un plat à gratin dont on huile le fond, on dispose une couche de tranches d'aubergine, l'agneau grillé, une autre couche de tranches d'aubergine, des rondelles de tomates.
Puis on bat les deux ou trois oeufs évoqués précédemment, et on verse le tout dessus.
Je ne sais pas trop ce que je dois indiquer pour la cuisson, tout est déjà cuit ou presque, donc 20 minutes à 200 puis 180° ça doit suffire, sauf que cette moussaka est toujours meilleure réchauffée.
Mais si ça a l'air de cramer, on peut la recouvrir de papier alu.

Une anecdote en passant, je n'ai pas utilisé toute la viande de mon épaule crue dépiautée. J'ai aussi fait de l'agneau au gingembre et au miel, mais j'en parlerais plus tard.

mardi 19 juillet 2011

Les astuces bio de Jeno #3 (pour toi public) (soin maison des peaux acnéiques)




Les statistiques Google ont ça de très marrant qu'elles révèlent l'origine des visiteurs de mon blog. Par exemple, je sais que des russes sont venus ici après une recherche en lien avec un problème de "douche" et de "videmment" c'est dire s'ils ont dû être déçus... Mais je ferais certainement un article sur ma douche etc. une fois que j'aurais compris ce qu'ils entendent par "videmment".
Je sais aussi qu'on est tombé sur mon blog après avoir tapé "soin maison des peaux acnéiques".
Et ça, c'est une mission pour Jeno, et comment. Il ne sera pas dit que ces valeureux visitent mon blog en pure perte.
Je l'ai dit, je n'ai pas une peau acnéique, mais à force de faire des recherches sur les soins de la peau, j'ai deux trois astuces à partager. Attention: ce que je peux dire ne remplacera jamais une consultation chez un bon dermato, et il y a des types d'acné qu'on ne peut pas soigner tous seuls. Néanmoins, quelques conseils qui, si dans le pire des cas ne font pas de bien, au moins n'auront pas fait de mal.
Ainsi donc, que faire en cas d'acné:

Rule number one (essentiellement destinée aux adolescents): On se lave. Mais pas que juste le visage, non non, on se réconcilie avec l'eau et on se lave régulièrement, avec un savon pas agressif et on élimine les peaux mortes en faisant des gommages réguliers. Si vous avez un budget trop serré pour investir dans un lufah, sachez que le marc de café fait des merveilles, utilisé en gommage (après on a un peu l'impression que la baignoire a fait Verdun. Mais un coup de jet d'eau, et d'éponge, et ça part. Croyez moi, c'est une feignasse qui vous parle).

N°2: On mange mieux. C'est pas pour critiquer, mais la charcuterie et les chips, quand on a une peau grasse à tendance acnéique, ça craint sa mère. Citons par exemple mon père, qui, une fois que ma mère et moi étions parties, bouffait n'importe quoi, si possible tout ce qui lui était déconseillé. A quarante ans passé, il avait quand même l'air d'une pizza... Et bizarrement, ça partait dès qu'on se remettait à lui préparer des salades et des crudités.

Règle n°3, y a quand même des petites astuces: le vinaigre, par exemple. On prend un vinaigre de cidre bio (et pas le vinaigre blanc eco+, celui là, on le verse dans le tambour de la machine à laver une fois par mois pour killer le calcaire), on en verse une part pour huit parts d'eau, et on s'en tamponne allègrement le visage matin et soir, et on sèche avec une serviette. Si on a la peau trop grasse, on se fait un masque d'argile et de miel (l'argile "assèche" et le miel aide à cicatricer). Et surtout, surtout, on évite d'étouffer sa peau avec une couche de fond de teint étalée à la truelle. 1) c'est moche 2) ça ne règle en rien les problèmes d'acné, au contraire ça les agrave 3) l'acné se voit quand même, ne rêvez pas.

Règle n°4, l'eau et les plantes sont nos amies: boire de l'eau en suffisance donne une plus belle peau, quoiqu'il arrive. La tisane de bardane est connue pour virer l'acné à coup de pompes dans le fondement. Mais d'autres tisanes qui virent les toxines sont bonnes aussi: pissenlit, cassis, bruyère, ortie... La tisane d'ortie s'utilise aussi en lotion pour le visage, mais attention: elle s'oxyde très vite. Il vaut mieux la conserver à l'abri de la lumière, ou, mieux, en refaire à chaque fois (le reste de tisane qui reste, on le boit, et hop, pas de gâchis, comme disait ma grand mère).

Néanmoins, si ça persiste, ou si vous trouvez bizarre de vous mettre du vinaigre sur le nez, allez consulter. Je ne suis pas de celles qui prônent le "tout bio" ou le "tout maison" ou encore la paranoïa vis à vis de tout ce qui vient de l'industrie pharmaceutique.

dimanche 10 juillet 2011

Jeno la loose, #2

Bon.
L'heure est grave.
Je vais pas voir Ourson pendant trois semaines et ça m'amuse moyen. Je sais, y a pire, je sais, ça va passer vite, je sais, je vais à Saint-Malo en attendant et ça va être trop chouette et avec ma mère on va même dessiner des femmes à poil (ma mère est une sainte femme), mais quand même, ça me fout le chignon en berne.

Du coup, j'aime bien repenser aux moments chouettes qu'on a vécu, Ourson et moi. Tous ces trucs auxquels je pensais ne jamais avoir droit. Je pensais que mon lot sur terre, ce serait constamment d'aimer sans jamais être aimée en retour, et puis en fait non.
Et ça, ça me remplit d'allégresse.
Sauf qu'avec ma mentalité de ouineuse, dans la période où je me disais je-me-déclare-ou-je-me-déclare-pas-bon-en-attendant-je-vais-essayer-de-me-montrer-sous-mon-meilleur-jour, ben j'ai commis pas mal de boulettes.

Petit florilège:

"Et donc en fait tu vois, Madame Trompette c'est une madame éléphant qui veut aller en soirée avec son mari, Monsieur Trompette, et elle a hyper du mal à se préparer parce que ses enfants font les cons, tu vois..." c'est évident, quand on essaie de transmettre à quelqu'un l'idée qu'on est une fille géniale, on lui parle d'un livre pour enfants avec des éléphants, maiiiiiis bien sûr

"Tu veux de la tisane? Tu préfères laquelle? celle des Incas, la diurétique ou celle pour le transit?" donc là c'est super, il sait que la consommation régulière de tisane me donne un transit de folie, c'est vrai qu'il faut toujours parler de son transit quand on drague. J'aurais dû aussi lui parler des pruneaux et des pommes, tiens.

"Tu connais Les Dingues et les Paumés? C'est un peu glauque mais c'est génial, j'adorais quand j'étais petite" salut, je suis dépressive. Ouais, et j'étais une enfant psychopathe aussi.

"Moi, je dis souvent "à poil" quand je suis contente. Ah bon, t'avais déjà remarqué? ça m'a échappé devant toi? souvent? ah ben zut alors" je suis toujours classe et distinguée. En toutes circonstances.

"Mmh? Oh non, là tu ne te plains pas, crois moi, je suis une emmerdeuse professionnelle et une chieuse de première bourre par moments, toi c'est rien à côté" je fais de moi un portrait élogieux

"J'étais tellement stressée que j'ai vomi" je suis trèèèèèèèès glamour

"Ouais, fais pas gaffe, Betty (mon chat) va sur la télé parce qu'il est l'heure de Derrick" j'ai des goûts de vieille

Et lui, pendant ce temps:
"Oooh, c'est trop mignon... Et alors, elle s'assied dans la boîte de peinture de ses enfants et elle sort comme ça?"

"Euh... Et toi, tu veux laquelle? celle des Incas? oui, moi aussi du coup"

"Oh... Hölderlin! Hihi"

"Oui, mais c'est pas grave, t'inquiète, ça m'a pas choqué du tout"

"Je suis sûr que tu exagères. En tout cas je ne t'ai jamais vue comme une emmerdeuse"

"Oh... ma pauvre... je suis désolé..."

"Ah? et ça te ferait plaisir qu'on regarde?"

Moralité: quand quelqu'un vous accorde encore de la considération après ça... C'est qu'il n'y a pas trop de souci à se faire quant à la tournure que vont prendre les évènements.
Mais ça, sur le coup, je ne le savais pas.

vendredi 8 juillet 2011

Les astuces (plus ou moins) bio de Jeno #2

Autant je suis très branchée cheveux, autant ma peau a pendant longtemps été, euh... on va dire négligée. Essentiellement parce que je n'ai pas vraiment de problèmes de peau. A l'adolescence, l'acné m'a épargnée, par exemple. J'affichais un teint frais et tendre (quoiqu'un peu blanc navet quand même) quand la plupart de mes camarades étaient en mode pizza royale.
Mais le stress, les angoisses, la vie urbaine, le manque de sommeil et l'alimentation paradoxale font que j'ai plus tellement une mine de princesse fraîchement sortie du lit comme à seize ans.
J'ai toujours été blanche (manque de mélanine et goût très prononcé pour la pâleur romantique, j'y peux rien, je m'aime avec mon teint de bidet. C'est tellement 1830.), mais là, en plus, j'ai souvent des cernes mahousses sous les yeux, qui vont du bistre quand je suis au meilleur de ma forme au violet profond quand je suis à ramasser sur un brancard (moralement et physiquement). Et le violet, ça perdure.
Coup de bol, le violet s'accorde à merveille avec le vert de mes pupilles, et ça, c'est hyper classe, et ça rajoute encore une touche romantique à mon apparence "salut, je viens d'enfiler une robe légère toute blanche, je descends le long de la rivière pieds nus jusqu'à cette clairière semée de petites fleurs bleues pour m'en faire une couronne, suis moi donc à travers la forêt".
Donc, je n'ai jamais eu envie de faire grand chose pour mes cernes.
Peut être que c'est pas par romantisme, c'est juste que je suis incapable de dire quand quelque chose ne va pas et que je laisse mes cernes parler à ma place. Peut être que je ne fais rien pour les faire partir parce que j'ai encore besoin d'entendre "houla, ça va pas toi, tu veux en parler?". Allez savoir.
Mais j'ai commencé à avoir d'autre souci, notamment une peau assez sensible, au froid par exemple, et qui pouvait facilement faire des petites plaques rouges. Une fois, une crème de jour inadaptée m'a donné une sensation de brûlure, et en levant la tête vers mon reflet ça s'est confirmé: j'étais rouge Picon bière.
J'ai cru naïvement que je m'y habituerais, mais que nenni. Exit la crème, heureusement que je l'avais eue à moins 70% sur vente privée, et qu'elle peut hydrater une autre partie de mon anatomie.
Quand je sens que la peau de mon visage est trop agressée, j'ai une méthode simple: du beurre de karité, appliqué assez épais mais sans faire masque, en remplacement de la crème de nuit. Le lendemain, nettoyage de peau pas trop agressif, et c'est reparti comme en quatorze.
Une anecdote en passant: le beurre de karité est aussi wünderbar pour les lèvres gercées.
J'aurais pu être tentée par la technique dite du Millefeuille, sauf que je ne vois pas encore comment y intégrer mes produits bio/ maison chéris, mais quand j'aurais trouvé, je le ferais. Un inconvénient pour moi par rapport à cette technique, tout de même: je ne me maquille quasi jamais.

En revanche, j'ai découvert qu'à l'instar des soins pour cheveux, les soins pour la peau permettaient de jouer pas mal à l'apprentie sorcière.
Le masque fait d'un mélange d'argile, d'eau de rose et de miel, c'est simple, mais c'est rudement efficace.

Je me concocte de temps en temps un démaquillant visage aux huiles essentielles, spécial peaux sensibles, à utiliser en cas de peaux sèches, ou qui tirent. Pour la faire, il suffit de mélanger 125 ml d'eau de rose, 60 ml de glycérine végétale, 10 gouttes d'huile essentielle de rose, et cinq d'huile essentielle de camomille dans un flacon. Ensuite, il faut agiter la préparation avant chaque utilisation, appliquer en massage sur la peau mouillée, et rincer. Le flacon se conserve dans un endroit frais et sec, à l'abri de la lumière directe. Un placard fait bien l'affaire, mais il m'arrive parfois de stocker mon flacon au frigo.

Et puis sinon, j'ai obtenu des améliorations de l'état de ma peau en dormant un peu plus et en buvant beaucoup d'eau et de tisanes, et en essayant de mener un rythme de vie plus sain... Mais l'idéal, serait de faire ça sur le long terme, et Dieu sait que dans mon cas, c'est pas gagné.

La semaine prochaine, je vous apprendrais à faire des compresses pour les yeux irrités et gonflés, à bien choisir sa tisane, et aussi qu'il y a un roman de John Fante pour chaque étape de votre vie.

lundi 4 juillet 2011

Mousse de poisson fumé (Suède)

Dans la série j'avais la recette mais j'ai fait au pif parce que ça me faisait ièch de diviser 280 grammes par trois, celle ci se place bien.
J'ai laissé les Fiches cuisine de Elle - Poissons, volume 2, chez ma génitrice, donc la retranscription de la recette, je la fais au pif aussi.

Ingrédients:
- Un paquet de quatre tranches de truite fumée
- Un paquet de trois tranches de saumon fumé
- 20 cl de crème fraîche épaisse (j'ai pris du costaud, du solide, un pot avec marqué "tradition" dessus. Inutile de dire que leur crème, c'était du mastic)
- Deux bonnes cuillérées à soupe de ciboulette hâchée
- Un trait de filet de citron

Bien mixer le poisson fumé, rajouter la crème fraîche, la ciboulette et le citron, mixer encore un peu, verser dans une terrine, et réfrigérer quelques heures.

vendredi 1 juillet 2011

Sto lat!

En l'an de grâce 1987, le jour de la saint Pierre et Paul, dans une contrée fort fort lointaine, naissait Ourson, à quatre heures du matin, après avoir presque empêché sa mère de voir la fin du film qu'elle était allée voir au cinéma.
Plus de vingt ans après, ça ne nous rajeunit pas ma pauvre dame, Ourson trouve a son goût une jeune fille charmante, et avec un talent incomparable pour cuisiner et raconter des conneries: Jenovefa. Les qualités d'Ourson étaient telles qu'un méchant prétendant, un fier chevalier à la coiffe grotesque, dont la lourde tâche quotidienne consistait à céder aux plus offrants des morceaux d'entrailles de la mer dans une sous- surface semée de vil linoléum, ne pouvait plus rivaliser.
Mais il fait encore don à Jenovefa de maquereaux frais et ça, si c'est pas de la grandeur d'âme façon Lancelot, j'sais pas ce que c'est.
Ourson, lui, accomplit divers morceaux de bravoure comme terrasser une hydre à six têtes ou encore réconcilier Jenovefa avec elle même.
Voyant Ourson l'on se dirait que jamais surnom ne fut aussi mal porté: grand, mince, jamais hyperphage, et pas vraiment velu, ce nom pourrait même sembler malvenu. C'est que ça n'est point aux apparences d'Ourson qu'il faut se fier, mais à ce qu'il y a en deça. Doux, câlin, tendre et mignon, voilà qui justifie pareil surnom, palsambleu.

C'est vrai que l'approche de l'hiver ne le précipite pas sur la nourriture. Pas plus que l'approche de l'été, il a un petit côté lawrencedarabiesque dans ses rapports à la bouffe.
MAIS il n'a jamais refusé ce que j'avais cuisiné, même le citron à la daurade, même les quenelles foirées, et pourtant, c'était pas bon.
Or donc, pour son anniversaire, il eut été franchement naze de ne pas faire de gâteau. J'ai fait choix d'une tarte chocolat blanc- noix de coco. J'ai un peu modifié la recette, mais contre mon gré.

Ingrédients
- Un rouleau de pâte sablée
- 100 grammes de noix de coco râpée.
(C'est là que ça s'est gâté. Je suis allée faire des courses une première fois en pensant que la recette se faisait au lait de coco, et je n'ai pas vérifié sur ladite recette. Du coup, j'ai pris une boîte de lait de coco. En rentrant, j'ai constaté que j'étais bonne pour retourner au supermarché, et une fois là bas, âpre constatation, amère destinée: y a plus de noix de coco râpée. Mais - Jenogyver le retour - je peux prendre des amandes en poudre, et les mélanger au lait de coco... Sauf que les éléments s'étaient ligués contre moi bande de bâtards et que d'amandes en poudre, il n'y avait plus non plus. Me vla donc obligée de prendre des amandes émondées, que j'ai mixées ensuite et mélangées au dit lait de coco.
Voilà. Je pense qu'avec un tel talent pour le suspense, je vais écrire le premier thriller culinaire au monde.)
- 200 grammes de chocolat blanc
- 20 cl de crème fraîche
- Un citron vert.

Pour la première fois de ma vie, j'ai fait les choses dans les règles. Donc j'ai sorti ma pâte sablée crue, je l'ai étalée dans le moule, j'ai recouvert de papier sulfurisé puis de flageolet secs, et j'ai cuit dix minutes au four.
Ensuite, c'est vraiment pas compliqué: on fait fondre le chocolat au micro onde, on mélange la crème fraîche, la noix de coco (reconstituée ou non), le jus du citron vert, le chocolat blanc fondu.
On retire le moule à tarte du four, évidemment on enlève les légumes secs et le papier sulfurisé, et on verse l'appareil évoqué susditement.
Et on enfourne. Pour moi, ça devait être 40 minutes à 180°.
Pour presque pas d'effort, on obtient une tarte absolument fabulicieuse.