jeudi 29 décembre 2011

Soupe de Martien

C'est une bête soupe au brocoli en fait, mais c'est vert, et j'ai toujours su garder une âme d'enfant, que voulez vous. 

Ingrédients: (pour deux personnes)
- Un pied de brocoli
- 3 petites pommes de terre
- 1/3 de litre de bouillon de volaille. 

Découper les bouquets de brocoli et les cuire dans de l'eau bouillante salée pendant vingt minutes. Ma petite astuce, au moment du nettoyage, pour être sûre qu'il n'y a pas de bestioles bizarres coincées dans les bouquets, c'est de verser un peu de vinaigre dans l'eau de lavage. Après, il n'y a plus qu'à égoutter, et on est tranquille. 
Ensuite, faire cuire les pommes de terre épluchées et lavées jusqu'à consistance purée. 
Préparée le bouillon de volaille avec un cube. Je sais faire avec une carcasse de poulet, oignon et carottes, mais honnêtement, c'est pas plus simple avec un cube?
Mixer les trois ensemble dans un blender. 
Servir avec un trait de crème fraîche.

mardi 27 décembre 2011

Ma vinaigrette inratable

Vous l'attendiez, la voilà! 
Je ne sais pas ce qu'elle a d'inratable, je ne saurais pas expliquer, mais je ne la rate jamais. C'est un principe.
Mais c'est tellement pas compliqué que je sais pas si je dois essayer de ménager un ersatz de suspense là dedans. 

Pour commencer, on prend un bol.
Dedans, on met une bonne cuillère à café de moutarde.
Puis, on rajoute de l'huile d'olive, environ cinq cuillères à soupe mais honnêtement, au pif ça va plus vite et ça marche tout aussi bien. Là, je rajoute de l'estragon. Parce qu'imaginez vous que l'estragon, je n'aime pas ça (le nom est tellement marrant, pourtant) SAUF dans ma vinaigrette. Délire, hein?
Là, on rajoute le vinaigre. En général je mets du balsamique, mais pour un goût plus doux, on peut mettre du vinaigre de cidre aussi, c'pas grave.
Et puis on touille jusqu'à homogénéité.

Et voilà!

Boulettes marocaines

Vous conviendrez avec moi que c'est pas ce qu'on fait de plus traditionnel, comme menu de réveillon. Mais cela fait deux Noël de suite que je le fais. 
Quand j'étais petite, ma mère faisait carrément de la carpe farcie. Je ne sais pas si vous imaginez le boulot, mais c'est très chiant à faire, une carpe farcie. Quitte à faire un plat traditionnel de la cuisine juive, j'aurais pu faire des falafels, mais imaginez vous que j'en avais fait deux jours plus tôt, quand Ourson et son frère étaient chez Vénérée Mère en même temps que moi.

Pourquoi ces boulettes sont devenues mon plat phare de Noël quand je n'ai pas d'autres idées, mystère et boule de zan. 
Mais vous êtes pas obligés de l'utiliser pour Noël, cela dit.

Ingrédients:
- 400 grammes de viande de boeuf hachée
- Un sachet de pignons de pin (75, 100 grammes? je sais plus)
- Un oeuf
- Une cuillère à café de coriandre, une de cumin, et une d'herbes de Provence
- Sel et poivre
- Un oignon haché
- Huile d'olive pour la poêle.

Mélanger tous les ingrédients dans un grand bol sauf l'huile, faire des boulettes de la taille d'une très grosse noix (ou d'une toute petite clémentine), aplatir un peu, déposer dans une poêle avec un fond d'huile bien chaude.
Mon conseil, c'est de cuire un peu plus longtemps à feu pas trop fort, pour laisser aux pignons le temps de bien dégager sa saveur, et de compoter un peu.

Servir avec du riz blanc et la sauce tomate de son choix (je mettrais la mienne un jour)

Et joyeuses fêtes!

lundi 19 décembre 2011

Toi aussi, fais des muffins avec n'importe quoi (muffins salés)

Hier, je suis partie pour la cambrousse bretonne avec Ourson et son petit frère. 
Et du coup, j'ai emporté un pique nique. Ourson dit que j'ai un sens du confort beaucoup plus développé que le sien (qui est quasi inexistant). C'est pas faux. Mais la grande différence se joue sur le fait d'être accompagnée ou pas. Toute seule, j'en aurais pas eu grand chose à braire d'avoir un pique nique. 
Et puis, toutes les occasions d'entendre qu'on aime ma bouffe étant bonnes... 

J'ai eu l'idée très brillante de faire des muffins avec ce qu'il me restait dans le frigo. Mais comme ils étaient super bons, je vais faire comme si c'était fait exprès, en faisant une vraie recette de muffins aux lardons. 

Ingrédients
- 200 grammes de farine
- deux oeufs
- 5 cl d'huile et 15 de lait
- 150 grammes de lardons
- Un sachet de levure chimique
- Un pot de tzatziki

Faire griller à sec les lardons et égoutter le gras. Dans un saladier, mélanger la farine, la levure, les oeufs. Rajouter le lait, l'huile, et mélanger à nouveau. Rajouter les lardons et le tzatziki. 
Répartir dans des moules à muffins et cuire au four. (30 minutes à 180°)


C'est hyper bon, pas compliqué, et je m'attendais vraiment à ce que ça soit immangeable. Moralité, j'étais jouasse.

mardi 13 décembre 2011

Muffins aux quatre chocolats (la diététique? quelle diététique?)

Ce soir, j'ai eu envie de faire des muffins. Enfin, pas exactement ce soir, disons que ça fait depuis vendredi dernier que je veux en faire. Sauf que, Ourson rentrant chez ses parents, je ne voyais pas l'intérêt de les faire en son absence et pas envie de prendre le risque d'engloutir douze muffins en moins de deux jours, j'ai fait des progrès mais vaut mieux ne pas tenter le diable
Et puis en l'attendant, j'ai cuisiné pour la semaine: roulés de pizza, pot au feu, moussaka, hachis parmentier... J'avais largement de quoi m'occuper. 
Hier, lundi, Ourson est revenu, mais j'avais du boulot, et puis bon, Ourson était revenu, quoi. J'avais pas que ça à faire, du coup. 
Alors ce soir, n'écoutant que mon courage et ma flemme de bosser (une journée à lire des livres en anglais sur l'Angleterre, ça vous change une Jenovefa), je m'y suis mise. 
Et ç'a été quasiment de l'improvisation. Autant je m'étais assurée qu'il restait du chocolat à foison, autant j'avais pas vérifié le niveau de sucre. Mais je m'en vais vous narrez tout ça. 

Au début, il faut battre deux oeufs et 150 grammes de sucre. Niveau oeufs, on était bons (j'en avais douze), mais niveau sucre, j'en avais plus que 100 grammes. Heureusement, j'ai dans mon placard un pot de mélasse que je n'avais pas encore utilisé parce que réflexion faite, je trouve que ça pue parce que je n'avais pas d'usage particulier à lui donner.
J'ai rajouté une bonne cuillère à soupe avec le dos de ma spatule en silicone, mais vu la texture de la mélasse, on est obligé de mesurer à la louche, hein. 
Alors déjà, battre jusqu'à ce que le mélange blanchisse, avec de la mélasse noire, c'est peine perdue. 
Et je persistais à ne pas trop aimer l'odeur de la mélasse. 
Heureusement, mon fidèle flacon d'arôme de vanille (ce soir, au monop, j'ai vu des tubes à essai avec de la vanille bourbon dedans qui coûtaient fort cher. Ce qui ne m'empêchera sans doute pas d'en prendre un jour pour qu'Ourson puisse jouer avec le tube à essai, mais c'est un autre débat) est venu à mon secours, et j'en ai versé une généreuse rasade. C'est à ce moment là que ma pâte est devenue encore plus sombre qu'un pain d'épices
Et je préviens tout de suite, pour faire quoi que ce soit avec de la mélasse, il faut touiller. Hardiment. Parce que ça veut pas se mélanger avec les autres, cette saloperie (quelle égoïste). 
Une fois que c'est fait, on ajoute 280 grammes de farine. Je mets régulièrement 300 parce que j'ai la flemme de mesurer à une vache près. Et j'ai cru que j'allais manquer de farine et devoir finir à la Maïzena (ou pire, à la fécule de patate) et puis en fait non, j'en avais racheté un paquet, alors du coup ça n'était même pas la peine d'en parler. 
(Si comme moi, tu oublies régulièrement la levure, saches qu'il n'est jamais trop tard: tant que c'est pas dans le four, tout est encore possible.)
On rajoute donc un sachet de levure chimique que j'affectionne tout particulièrement parce qu'elle fait monter les pâtes et que l'emballage est rose, et on mélange derechef. 
Comme ça commençait à bien faire, et que je savais quelle quantité de chocolat j'allais mettre, j'ai mis 5 ml d'huile au lieu de dix, et j'ai mis 15 ml de lait (demi écrémé) au lieu des dix requis. 
Ensuite de quoi, j'ai rassemblé toutes les tablettes entamées du placard, soit, à un cheval près: 60 grammes de pralinoise, 100 gr de chocolat à cuire au caramel, 100 grammes de chocolat au lait à cuire, et 50 grammes de chocolat noir à cuire basique. 
Id est, 310 grammes de chocolat pour une recette qui n'en demande que 200...
Oui, bon. Je sais. 


Puis, on s'assied sur sa ligne et sur sa bonne conscience, on se rappelle la morale selon Karadoc ("le gras, c'est la vie"), on verse dans des moules et on envoie au four (30 minutes à 180 degrés). 


Et je le sais déjà, que je suis déséquilibrée...

dimanche 11 décembre 2011

Tielle sétoise

Toujours dans l'optique "remue toi Jeno", une petite recette du sud. Mais avant, une petite anecdote, et une victoire personnelle. 
Je l'ai sans doute déjà dit, et quand on me connaît, on constate de visu, je ne suis pas exactement Cendrillon. Peu me chaut de bosser entre deux piles de bouquins et cahiers plus hautes que ma tête quand je suis assise, ou ma vaisselle qui s'empile, ou un bon quintal de linge à plier sur mon canapé, quand j'ai un truc à faire pour mes études, je le fais, et le ménage attendra. Ourson, qui ne me laissera jamais devenir une femme au foyer basique parce qu'il vient me chercher pour des questions de grammaire latine et de latin médiéval quand je fais enfin cette foutue vaisselle, ne m'en tient pas rigueur et à un peu les mêmes priorités que moi. 
Mais quand je lui ai dit d'inviter un de ses meilleurs potes pour le dîner, mon sang de bretonne juive d'Europe de l'Est (ça fait rêver) n'a fait qu'un tour. Je n'allais pas accueillir ce garçon - charmant au demeurant- dans un foutoir innommable fait de fiches, de bouteilles de Vichy vides, de chartes photocopiées et de pelures d'orange (j'exagère à peine). 
Je m'y prends peut être comme une savate, mais l'hospitalité, pour moi, c'est important.
Alors j'ai déplacé le cours particulier que je devais donner à un petit crétin parfaitement pénible à un charmant bambin, j'ai passé l'aspi, j'ai fait brûler de l'encens, et j'ai tout fait à la main. Même les merdouilles qu'on mange à l'apéro. 

Lesquelles merdouilles ne sont pas très compliquées. J'ai pris une pâte feuilletée du commerce (faut pas pousser l'abnégation trop loin non plus), et j'ai coupé en quatre. Le premier morceau, j'en ai fait une boule que j'ai re- étalée pour avoir un truc à peu près rectangulaire, j'ai mis du fromage râpé, j'ai replié, et j'ai repassé le rouleau à pâtisserie pour qu'en aplatissant, le fromage s'intègre à la pâte (comme ça, on en fout moins partout). J'ai découpé en lanières, et j'ai torsadé, avant de poser sur ma super feuille en silicone qui remplace grave bien le papier sulfurisé vu qu'elle est pile poil aux bonnes dimensions de mon four. Pour le deuxième morceau de pâte, j'ai fait exactement tout pareil sauf que j'ai mis du pavot à la place de fromage. 
Pour le reste de pâte, je me suis dit faut pas pousser,j'ai fait un grand rectangle, j'ai mis du fromage râpé et des graines de pavot, j'ai roulé, et j'ai découpé. ça m'a fait des petits escargots tous mignons.

Et puis, parce que le pote d'Ourson est originaire de Perpignan, j'ai sorti ma recette du Sud la plus pimpante. Id est, la tielle sétoise.

Première étape, la pâte:
- 400 gr de farine
- 5 ml d'huile d'olive
- Une pincée de sel
- De l'eau tiède
- Levure de boulanger
On mélange la farine et la levure dans un saladier, on fait un puits dans la farine, on verse le sel et l'huile, on mélange un peu, et on pétrit en rajoutant de l'eau à mesure, jusqu'à obtenir une belle boule de pâte souple et pas collante. On laisse lever (moi, je l'ai laissée 18 heures mais c'est parce que j'ai pétri dans la nuit et que je suis restée à la fac toute la journée ensuite).
La veille, on peut aussi préparer la farce.

Deuxième étape, la farce (je vous donne les quantités que j'ai mises. Mais ce n'est pas très exact.)
- 4 beaux encornets
- Quatre tomates pelées et épépinées
- Deux oignons
- Trois gousses d'ail
- Bouquet garni, paprika, poivre, cumin
- Huile d'olive (j'avais prévenu, c'est une recette du Sud)

Nettoyer les encornets et émincer. Faire chauffer un peu d'huile dans une casserole, puis faire rissoler les oignons émincés et l'ail écrasé. Baisser le feu, rajouter les encornets, et les tomates. Mélanger. Rajouter les épices (allez y, lâchez vous, on est dans le sud je vous dis). Et laisser mijoter une bonne heure à feu doux.
Le moment venu, genre une heure et demie avant le moment du dîner, il n'y a plus qu'à couper un tiers de la pâte et le réserver. Avec les deux tiers restant, on étale, on place dans un moule assez profond, on verse la préparation au calamar, on étale la pâte mise de côté de façon à ce que ça recouvre bien, et on pose par dessus la préparation au calamar, et on soude bien les bords avec la pâte du dessous.
Là, j'ai mis 40 minutes au four à 180.
Sauf qu'au moment de sortir, le drame: le dessus avait durci mais en mode carton. Ourson et son copain étaient posés dans le canapé, à discuter et à faire leur fête aux merdouilles apéritives. Je me suis retenue de hurler devant la catastrophe (quand on tapait sur le dessus de ma tourte, ça sonnait comme sur une porte en bois), et j'ai agi façon Wonderwoman. Ni une ni deux, j'ai verser des gouttes d'eau sur toute la surface, j'ai remis au four quelques secondes, le temps que la vapeur se forme, puis j'ai retirer mon plat du four et je l'ai couvert d'un torchon.
Et quand je suis retournée voir cinq minutes plus tard, le miracle c'était accompli. Le dessus de ma tourte était souple, moelleux, impeccable. Heureusement que du canapé, ils n'ont pas pu me voir danser le boogie.

En dessert, j'avais fait des janhagels, mais j'en ai assez dit pour aujourd'hui!

samedi 3 décembre 2011

Tarte au boudin noir

Je dis que je veux augmenter le nombre de mes recettes, et je ne fais rien pour ça. En fait, je suis retombée dans mes travers... hélas, pas de porc. Et je fais quasi systématiquement les mêmes recettes. 
Alors hier soir, je me suis remuée, et j'ai fait une tarte au boudin noir. J'avais vu la recette dans un livre spécial tartes, mais j'ai réadapté la recette avec mes souvenirs (je ne l'avais pas apprise par coeur) mais ça a marché quand même. 

Ingrédients
- Un rouleau de pâte brisée (j'ai voulu changer par rapport à la feuilletée, et ça n'a pas donné un mauvais résultat)
- Deux boudins noirs (j'ai calculé, en tout, ça faisait 250 grammes)
- Trois petites pommes. 
- Deux oeufs
- 10 cl de crème fraîche (première fois que je n'indique pas de l'à peu près, réjouissons nous mes frères)

Comment qu'on fait:
On enlève la peau des boudins crus, et on dépose dans un saladier, avec les oeufs et la crème fraîche. J'ai fait un essai avec une fourchette, mais le mieux, après expérience, c'est de le faire avec un écrase patate (j'avais bien dit que c'était mon meilleur ami. Mieux que Barnabé). 
Une fois que c'est bien mélangé, on étend la pâte dans son moule. Le mien est en silicone, du coup je n'ai pas besoin de me préoccuper de beurrer, chemiser et tout ça. 
Mais si y a besoin, je vous expliquerais. 
Et on verse la préparation au boudin sur la pâte. Puis, on épluche et on évide les pommes. J'avais la flemme de couper en fins quartiers comme pour une tatin, du coup j'ai fait des rondelles. 
Et on dépose lesdites rondelles sur la préparation au boudin. Et c'est parti pour le show pour la mise au four. 
J'ai dû la laisser, à la louche, 40 minutes à 180 degrés. 
J'ai accompagné d'une salade de mesclun, mâche et chêne rouge. 

Si vous êtes sages, je vous donnerais ma recette de vinaigrette inratable.