dimanche 15 juillet 2012

Le barbecue de la loose

Attention: j'exagère un peu dans le titre. C'était quand même une très bonne soirée, et j'étais contente de mes marinades et de mes cakes - j'y reviendrais - mais il suffit d'un seul gros con pour te gâcher le plaisir. Je m'explique.
Grâce à une quiche qui ne voulait pas qu'on s'approche de son mec (vous me direz, je n'avais pas envie non plus qu'elle s'approche d'Ourson, d'ailleurs je crois que c'est pour ça qu'elle nous faisait la gueule), avec ma mère et Ourson, on s'est retrouvés en bout de table. Avec, en face de nous, le gros con, lesté de sa femme (décolorée au max) et de sa fille.
La copine de ma mère qui nous avait invités avait dit qu'il fallait apporter de quoi faire des grillades pour le barbecue, des accompagnements, ce qu'on voulait.
Le matin même, je suis allée avec Ourson acheter de la viande en vrac que j'ai mise à mariner.
On osait pas l'avouer vraiment, mais vu la régalade que ça promettait d'être, ma viande, on avait pas super envie de la partager.
Mais bon, ça se fait pas, donc on était tous prêts à laisser héroïquement partir ma super viande marinée (avec une viande à bas prix ça relève de la prouesse technique) pour pas jouer les gros égoïstes.

Et le moment venu, on a été parmi les derniers à voir notre viande passer sur le barbecue -la politesse, toujours- et le gros père en face de nous est revenu avec une assiette pleine de barbaque. Nous, à ce stade, on pensait vraiment que la viande était en commun et que s'il revenait avec ça, c'était pour nous en proposer.
En plus il pose l'assiette bien au milieu.
Donc, ma mère, affamée, se saisit d'une saucisse, puis je tends la main pour choper une brochette. J'avais la main dessus, lorsque j'entends:

-En fait, c'est chacun sa viande. 

Ah ouais. SUPER. Paye ton ambiance. En fait le gros père voulait pas qu'on prenne sa viande, prévue pour lui et sa femme (soit douze saucisses, quatorze brochettes et une dizaine de côtes de porc). 
J'étais un peu humiliée quand même. 
Au même moment, la mère goûtait la saucisse qu'il ne l'avait pas vue prendre et trouvait que c'était vraiment de la merde et essayait de la remettre sur l'assiette discrètement. 
Donc j'ai reposé la brochette que j'avais à la main en me disant que ça se faisait pas trop quand même, et qu'on était bel et bien en face d'un gros con. 
Avec Ourson, on a pris mes marinades, et on est allé squatter le barbecue, vu que tout le monde avait fini de faire griller ses brochettes au gras et au tendon. 
Ça sentait trop bon sa mère quand on faisait cuire (ai-je dit que pour ma marinade j'avais du gingembre FRAIS?) et on est revenu, la bave aux lèvres, avec ma super trop bonne viande. 
Là, j'étais plus trop en mode partage et échange, j'étais en mode "après moi s'il en reste". Surtout vis à vis du gros con d'en face. Donc j'ai servi largement ma mère, mon mec, moi-même, et j'ai gardé les restants devant nous.  
Et là, surprise, hallucination, le gros con nous offre de sa viande.

Euh... 

Il se foutrait pas un peu de notre gueule, là?
Si c'est chacun sa viande, pourquoi il nous en propose maintenant, alors que quand j'avais la main dessus, il m'a foutu la honte?
Il aurait pas besoin de se prendre mon pied au cul, par hasard?



Évidemment, on a refusé, ma mère rajoutant à mi-voix "y change d'avis comme de slip le péquenaud", et moi dévisageant sa viandasse en mode "nan mais jamais je boufferais cette merde".

Le gros con insiste:
-Nan mais on prévoit pour soi alors on prévoit toujours plus alors forcément on peut en donner aux aut'. 
-Bah voyons. Mais on a pas besoin qu'on nous donne quoi que ce soit. (sous-titre: t'as pas besoin de me faire la charité, ducon). 

Je crois qu'il était un peu gêné de ce qu'il s'était passé, parce qu'il nous a aussi offert de son cubi de rosé. (Cet homme était décidément d'un grand raffinement). 
Devant ma mère, il y avait la bouteille de Vacqueyras qu'on avait apportée pour partager, mais vu l'ambiance de notre coin de table, bon... 
J'ai refusé plus ou moins poliment parce que j'aime pas le vin (et encore moins celui qui ressemble à du récure-évier). En revanche, ma mère:
-Nan, c'est bon, j'ai MA bouteille. 
Moi: Ah ben ouais au fait, si c'est chacun sa viande, c'est chacun son pinard!


Puis ma mère et moi avons gueulé à la cantonade que si quelqu'un voulait de la viande marinée, il pouvait se servir. J'en ai même proposé au gros con. Il a refusé.
Par contre, j'ai été largement félicitée pour la qualité de ma marinade. 



J'étais assez d'accord.
Par contre c'est pas demain que je vais me sociabiliser.


En revanche, je vais quand même vous filer mes recettes de marinade employées ce soir-là:

La première, j'ai fait fondre 50 gr de miel cristallisé dans une casserole avec deux cuillères à soupe de moutarde. Le tout pour cinq côtes de porc.
Pour la seconde, j'ai mélangé 3-4 cuillères à soupe de sauce soja, le jus d'un citron vert, et des lamelles de gingembre frais. Tout ça pour six tranche de viande de porc sans os.

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