samedi 24 mars 2012

Porc aux prunes (ou comment se la péter à peu de frais)

En ce moment, nos journées sont ainsi faites, à Ourson et moi: lever un peu tard mais pas trop, petit déjeuner, départ pour la bibliothèque, journée de boulot, jusqu'à presque vingt heures, au moment où la bibliothèque ferme. 
Le temps de rentrer, et souvent, le petit déjeuner remonte à sept ou huit heures, voire plus. Nous mangeons régulièrement une cochonnerie au distributeur en milieu d'après midi mais il n'en reste pas moins qu'une fois rentrés, on est morts de faim. 
Et fatigués. 
Dur de faire un bon dîner dans ces conditions. 
Et pourtant, ce soir, en préparation, mon plat m'a pris cinq minutes. La cuisson à peu près quarante minutes, il recommence à faire chaud, on pouvait patienter. 
Et c'était à tomber par terre. 

Comment faire? 
Il suffit d'avoir dans son frigo quelques tranches de porc cru (rôti, côtes ou autre), un pot de confiture (moi, de la prune faite par ma grand mère), de la sauce soja, et du gingembre. 

Dans un plat allant au four, mettre un filet d'huile. Déposer la première tranche de viande, la recouvrir d'une bonne couche de confiture, poser la deuxième tranche, et ainsi de suite. Verser par dessus tout ça une bonne rasade de sauce soja (quatre à six cuillères à soupe), saupoudrer de gingembre.

Et c'est tout!

Après, il suffit de recouvrir de papier alu et de mettre au four, 40 minutes à 200 degrés. 
A mi cuisson, j'ai commencé à faire chauffer de l'eau pour le riz blanc qui accompagnait. 

Je ne me suis pas vraiment foulée, et pourtant, on se serait pendu après nos assiettes.

Dîner de tapas

Je suis faible. 
Les éléments m'influencent. 
Et je crois que depuis que je me trouve jolie en jupe, je suis plus sensible au retour des beaux jours. Ils ne sont plus synonymes de jours où j'aurais systématiquement trop chaud parce que je serais obligée de camoufler mes bourrelets sous des vestes et autre sur-chemise.
Jours où je déprimerai en voyant des filles superbes en jupette et débardeur, quand moi, qu'importe ce que je mets, j'aurais l'air grotesque. 
Aujourd'hui, j'ai mis un haut marin un peu moulant, quoique parfaitement à ma taille, que j'avais dans mon armoire depuis plus d'un an sans avoir encore jamais osé le porter. Avec, j'avais une jupe en jean trop grande et pourtant prise deux tailles en dessous de ce que je mets habituellement. Et sous ma jupe, en dehors de ma culotte, je n'avais rien: rien qui puisse cacher mes jambes, ni legging, ni pantacourt dépassant de la jupe jusqu'en dessous du genou, panty/ short en coton au cas où ma jupe se soulève. 
Et je me suis sentie très bien comme ça. 
Vous me direz, j'ai passé la journée en bibliothèque, les gens qui sont là y sont pour bosser, ils s'en fichent de la tenue, et moi avec. Je ne fais pas ça pour qu'on me remarque.
Je fais ça parce que je vais mieux. 
Et puis, hier, j'ai relu Les Sept Piliers de la Sagesse. Et je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, si c'était le soleil revenu, ou la douceur du soir, ou de repenser à Ourson avec son turban (imaginez un grand slave blond aux yeux vert tendre avec un turban de touareg, bah oui, c'est Peter O'Toole, j'y peux rien), mais brusquement, mes souvenirs de méditerranéenne me sont revenus, et cette fois, sans me rendre triste. 
Stupéfaction. 

Et tout ça s'est concrétisé dans le dîner que j'ai fait pour Ourson et moi. 
(je sais, les tapas c'est espagnol et pas originaire d'Arabie, mais c'est compliqué ce qui se passe dans ma tête, hein). 

Pan con tomate et dire que j'avais dit que c'était la dernière fois que je causais en espagnol
Prenez de belles tranches de pain bien épaisses. Faites les griller avec soin. Épluchez des gousses d'ail, et frottez en le pain grillé. Vous allez sentir la gousse fondre à vue d'oeil. 
Oui, cette recette donne une haleine de chacal, OUI. Mais si tout le monde mange la même chose, personne ne se rendra compte de rien. 
Coupez une tomate bien mûre en deux et frottez en le pain, par dessus l'ail.
Attention: la tomate ramollit le pain grillé. Raison pour laquelle il faut toujours commencer par l'ail. Une fois la tomate passée, il n'y aurait plus moyen de rajouter de l'ail. 
Et c'est tout. 

Omelette au chorizo
Couper un demi chorizo en rondelles, les poêler dans un peu d'huile d'olive. Battre rapidement quatre oeufs avec une cuillère à café de paprika, et verser sur les rondelles de chorizo qui commencent à frire correctement.
Quand elle est bien prise, la retourner sur une assiette (ou n'importe quoi à dimensions de la poêle) et faire glisser à nouveau dans la poêle pour faire cuire de l'autre côté. 

Des légumes pour compenser
Râper deux carottes. Arroser d'un tout petit trait d'huile d'olive, et d'un grand bon trait de vinaigre balsamique. 

Servir les trois en même temps. Croyez moi, c'est une tuerie.

samedi 17 mars 2012

Flocons d'avoine au four (pommes et noisettes)

Je ne sais pas si ça s'est vu, mais je n'aime pas les clichés. et sinon je trouve que la mort c'est nul et j'aime bien les chatons
Honnêtement, parlez moi d'un plombier polonais et je vous savate. 
Sous entendez que je suis radine et alcoolique avec des doigts crochus, le gène de l'alcoolisme vient d'un ancêtre né à Quimper même pour déconner, et ça risque de péter. 

Alors NON, c'est pas parce que je suis française que je sais forcément bien cuisiner. 
Entre nous, quelqu'un qui met du gingembre dans 80% de ses plats et du cumin et de la coriandre dans 100% (sauf les desserts, me prenez pas pour une quiche) ne fait pas exactement terroir français. 

Et je refuse de résumer la cuisine Nord américaine à MacDo. 
En gros, voilà pourquoi je suis systématiquement fourrée sur des blogs cuisine de Québécoises. Ou Canadiennes, si on compte celui des Mennonites.
Je sors avec un athée protestant, RIEN ne me fait peur.
Même pas qu'elles aient loupé l'idée principale de l'épisode de la multiplication des pains.

Et bon, un jour, chez Libellule, une recette de gruau au four. Ça avait l'air hyper bon, et c'était un petit déjeuner qui permettrait de faire changement des oeufs frits au bacon et fromage râpé (une tuerie pourtant).
Sauf que le gruau, j'avais pas la moindre idée de ce que c'était.
Peu à peu, un souvenir est remonté de ma mémoire embrumée.
Le gruau, c'est des flocons d'avoine. 
Le temps de demander confirmation, et je bondissais dans mon naturalia préféré. 

Voici donc ma version feignasse: 

Ingrédients
-Une pomme à cuire
-Une tasse de flocons d'avoine
-Une tasse de lait
-Des petits morceaux de beurre
-Une demi tasse de noisettes
-Un quart de tasse de cassonade. 
-Une cuillère à café de cannelle

Éplucher et couper la pomme en quartier, avant de disposer lesdits quartiers dans le fond du plat. Mélanger les flocons d'avoine, la cassonade, les noisettes et la cannelle dans un plat.
Disposer les morceaux de beurre sur les pommes. Verser par dessus le mélange d'avoine, verser le lait en veillant à ce qu'il soit bien réparti. 
Passer au four pendant vingt minutes.

lundi 12 mars 2012

Les Yeux du Chat

Je sais que je vais plomber l'ambiance, et même pas publier de recette. 
J'ai hésité, et puis il fallait que je le dise quelque part.
Mais voilà, quand mes parents ont décidé d'ouvrir une librairie de bandes dessinées, ils ont cherché un nom. 
Un truc qui accroche. 
Ma mère travaillait déjà pas mal dans l'organisation de festivals/événementiel autour de la bande dessinée. 
Et il y en a un, un dessinateur de génie, qui a dit à mes parents qu'ils pouvaient utiliser le nom d'un de ses albums pour nommer leur librairie sans problème, et ce monsieur ne leur a JAMAIS réclamé de droit d'auteur. Il leur a même offert un dessin qu'ils pouvaient utiliser sans problème, à leur guise, en cartes de visites et autres publicités. 
Cet homme là, c'était Moebius. 
Et c'était un homme bien. 
Ils ne sont pas si nombreux.

samedi 10 mars 2012

Soupe aux tomates que sur les routes d'Espagne dans les années 80 l'été tu trouvais pas mieux.

Ou: comment combler sa mère avec une recette simplissime. 
Je publie parce que je m'ennuie, parce qu'Ourson me manque, et parce que j'ai tellement des courbatures partout qu'autant penser à autre chose. 
Mais bon, c'est VRAIMENT simple.
J'aurais prévenu. 

Ingrédients (pour deux personnes)
-Trois petites patates
-Quatre tomates normales
-Deux gousses d'ail
-Un bouillon cube. 

Je voulais faire frire des oignons, mais ma mère m'a dit que ça lui faisait mal aux yeux, alors bon, je l'ai pas fait. 
Ensuite elle m'a demandé ce qu'il y avait à la télé ce soir, aucun rapport avec la recette mais c'était pour montrer à quel point notre vie est trépidante. 
(La réponse était "que dalle" et ensuite on a regardé Bones). 

Ensuite, il suffit d'éplucher les patates, d'enlever la racine de la queue des tomates, les gousses d'ail, de couper et d'émincer, de mettre dans une casserole, de mouiller à hauteur, de rajouter le bouillon cube, et de laisser cuire une demi heure à une heure, ça dépend de ce que vous avez à faire en attendant. Moi, c'était des fiches.
Mais bon, laissez pas cramer quand même.
Ensuite, on passe au blender.

mercredi 7 mars 2012

Chili sin carne

C'est un chili sans viande. Et je vous préviens, c'est la dernière fois que je cause en espagnol. 
Parce que je me connais, un peu plus et je vais réécouter ça: 
Puis je vais brâmer en chantant par dessus. 
Et au moment du "si ahora tu te vas, no recuperabas, los momentos felices que te hice vivir", ça va me rappeler qu'Ourson n'est pas là jusqu'à dimanche au moins, et puis ça va me rappeler le sud, la Méditerranée, l'époque où j'étais magnifique et bouclée comme une fille brune à la peau blanche des kabyles peut l'être, comme j'aurais voulu qu'Ourson me connaisse, et je vais chialer comme un veau. 
N'insistez pas. 
D'ailleurs à la base, c'était une chanson de Nino Ferrer. Dingue, non?

Sans plus tarder, notre déjeuner de ce midi, à maman et moi. Oui, quand Ourson n'est pas là je m'exile chez ma mère et je vous emmerde

Ingrédients:
-Un oignon
-Un petit poivron rouge
-Une boîte de haricots rouges de taille moyenne
-Une boîte de tomates pelées
-Un bloc de tofu de 200 grammes
-Trois cuillères à soupe d'huile d'olive
-Une cuillère à café d'herbes de provence, une demie de cumin, une de coriandre, une demie de poivre. Si j'avais eu, j'aurais rajouté plein de paprika. 

Émincer l'oignon et le faire revenir dans l'huile d'olive. Émincer le poivron et le rajouter. Mélanger et faire rissoler quelques minutes. Couper le tofu en cube, et rajouter au mélange. 
Mélanger, rajouter les épices, saler s'il y a besoin (oui, je fais des recettes pour les régimes sans sel AUSSI). Rajouter un bon verre d'eau, couvrir et laisser mijoter au moins vingt minutes.

Chou farci

Ceci est encore une recette de ma Maman, que j'ai connue toute mon enfance, mais qui n'a été écrite nulle part, et que j'ai reconstituée, après n'en avoir ni vu ni mangé pendant dix ans et des poussières.

Voici ce que j'ai utilisé:
-Quelques feuilles de chou blanc (genre une quinzaine) (oui, j'en ai fait beaucoup).
-150 à 200 grammes de viande de boeuf haché (techniquement, je crois qu'il faudrait de la chair à saucisse, ou faire à parts égales, mais bon, un peu moins de gras, ça fait pas de mal de temps à autre).
-Deux tiers de verre de riz non cuit
-Un oeuf
-Un bouillon cube
-1 cc de cumin, une demi de poivre, 1 cs d'herbes de Provence.

Procédons:
-Faire blanchir les feuilles de chou quelques minutes dans de l'eau bouillante, pour les faire ramollir sans les cuire complètement. Égoutter.
-Faire cuire le riz avec le bouillon cube pour que ça ait un peu plus de goût. Réserver, laisser refroidir.
-Quand le riz est froid, mélanger avec la viande de boeuf hachée, l'oeuf, les épices, jusqu'à ce que ça fasse une masse un peu compacte (c'est mieux de mélanger à la main)
-Prendre une feuille de chou, déposer une boulette de farce, replier les côtés et rouler les bords. Déposer dans un plat allant au four, et faire ça jusqu'à ce qu'il n'y ait plus ni farce, ni feuille (ou que le plat soit plein).
-Couvrir le plat de papier alu
-Mettre au four vingt minutes à 180 degrés.