vendredi 24 juin 2011

Qu'ai-je fait pour la fête de la musique

Culinairement parlant, j'entends. Parce que sinon, ma vie de dépravée ne vous regarde pas.
Pour commencer, sachant que la fête de la musique, c'est aussi la fête de la picole (et que certains de mes proches ont une vache de bonne descente, que je ne remonterais pas à vélo, sachant que ma capacité à tenir l'alcool est de l'ordre du minable. Heureusement que j'ai aussi de vaillantes camarades à qui un verre de kriek suffit à rendre toutes guillerettes (bon, ce jour là spécialement, elles ne tenaient pas la forme... Mais on va se refaire ça!)), j'avais bien conscience qu'il fallait que je mange AVANT.
Et comme je n'allais pas manger toute seule mais que je recevais Ourson et mes amies, j'ai refait des toast coccinelles. La prochaine fois, je prendrais une photo, mais c'est pas très compliqué: on fait griller des rondelles de baguette, on tartine du fromage frais à la ciboulette, on pose une demi tomate cerise sur laquelle on fait une fente pour faire comme si elle avait des ailes, on pose juste devant un quart d'olive noire pour faire la tête de la coccinelle. Ensuite de quoi, on mélange du colorant alimentaire à du fromage à tartiner (la première fois, chez moi, c'était vert, la deuxième, violet), on met dans un petit sac à zip, on perce un trou dans le fond avec une épingle, et bingo, ça fait une mini poche à douille et on peut dessiner les points de la coccinelle sur la tomate cerise.
D'accord, ouvrir un paquet de Curly aurait eu un ratio de rapidité de préparation/ satisfaction des convives bien plus intéressant. Mais mes coccinelles ont un ratio de satisfaction gustatives/ comblement de ma prétention personnelle bien plus avantageux.
En gros: je ne servirais pas de Curly tant que je ne saurais pas les faire moi même, na!
En plus des coccinelles, j'ai aussi fait des petites brochettes toutes simples de brie et de raisins.
Jusque là, niveau équilibre, ça allait à peu près, c'était léger. Tout s'est gâté quand j'ai aussi fait mes biscuits girly gossip, ceux avec des M&M's dedans...
N'empêche que j'avais manifestement pas assez mangé rapport à la quantité de bière ingurgitée (pendant que les grandes personnes, id est Ourson et Antonia, buvaient de la blonde en devisant gaiement, Jeno liquidait son litron de despé à la tequila sans en proposer à personne, et s'étonnait qu'en se levant, houla, ça tourne...) et on est revenus de la fête de la musique avec une dalle de l'enfer, Ourson et moi.
Quand je suis chiffon, mes facultés sont amoindries: je suis incapable d'endormir un soupçon, de rire intelligemment, de m'asseoir avec grâce, de ne pas être très lourde, de ne pas dire de conneries (bon ça en même temps, même sobre, euh...) et j'en passe.
Mais je peux encore faire la bouffe!
Et ça, ça n'a pas de prix.

Ourson, quant à lui, en plus de me servir de paparazi personnel, a réparé une grande injustice.
Il m'a offert ma première barbe à papa.
Et ouais.

mercredi 22 juin 2011

Douillons de pommes à la picarde

Toujours dans la série tour de France des recettes du terroir, voici, en sobriété et en finesse, le dessert qui suivait le jambon à la chablisienne.
J'ai adapté les proportions pour deux, mais c'est vraiment pas compliqué à faire.

Ingrédients:
- Un rouleau de pâte feuilletée
- Deux pommes
- Deux cuillère à soupe de gelée de coing (moi c'était de la confiture de myrtilles, on prend ce qu'on a, hein)
- Deux noix de beurre
- Un jaune d'oeuf.

Pour vous dire la facilité du truc, j'ai pu le faire alors que j'étais déjà chiffon rapport aux vapeurs de chablis.
On étale la pâte de façon à pouvoir découper deux grands carrés qui vont recouvrir les pommes. On épluche les pommes et on enlève le coeur (prévoir large). Puis, on bats l'oeuf avec une goutte d'eau pour faire une dorure. Et j'avoue que le coup de rajouter un tout petit peu d'eau, j'y aurais pas pensé mais ça marche bien. Au pinceau (mes pinceaux sont rangés, chez moi, dans le verre à dents dans la salle de bain. Ne me demandez pas pourquoi), on lustre les carrés de pâte, puis on pose les pommes sur chaque carré. Là, on glisse à l'intérieur de la pomme, là où il y a peu il y avait un trognon, une noix de beurre, et une cuillère à soupe de confiture ou de gelée, selon ce que l'on a choisi au départ. Puis on replie le carré de pâte sur la pomme pour en faire une boule (ne pas hésiter à appuyer un peu pour souder les bords), et on dore l'extérieur de la pâte. On enfourne à 200 degrés pendant 10- 12 minutes.

dimanche 19 juin 2011

Jambon à la chablisienne

Quand j'avais ma période d'insomnie/ dépression/ personne ne m'aime, j'adorais attendre le petit jour avec les programmes de la nuit, à la télé. Même maintenant que ça va mieux, je préfère largement ce qui est diffusé la nuit par rapport au jour. Tout prend une autre saveur, la nuit. Comme la majorité des gens roupille dans ces quelques heures qui précèdent le lever du soleil, on a l'impression de pouvoir se permettre beaucoup plus de choses. La nuit, on a la paix.
A la télé, on a de vieilles émissions, des films mal faits, ou des films géniaux mais qui ne sont pas grand public, des trucs surannés, oubliés, aux couleurs imprécises.
Et dans le lot, il y avait Aimez vivre en France. Une émission mettant en avant les savoirs faire régionaux, ambiance le terroir c'est la vie la vraie, on dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue, on dirait qu'ça t'gêne de dîner avec nous. La façon de réaliser le documentaire ressemble aux vieilles émissions du temps où la télé française n'avait que deux chaînes. Je me souviens d'une de ces émissions dont la thématique était le bonbon, et qui était composée d'un tour de France de la fabrique de bonbons artisanaux (ou presque), où, pour chaque région, il y avait un plouc avec un accent très prononcé mais qui changeait de région en région qui disait "ah ben non si je vous donne le secret de fabrication se sera plus un secret putain con".

Aussi, quand j'ai trouvé chez ma mère un livre de recettes qui s'appelait Cuisine des terroirs, je n'ai pas hésité une seconde.
J'ai fait une sélection de recettes de plouc. Et franchement, pour prendre les plus légères, il a fallu relire le bouquin deux fois, parce que la cuisine des terroirs, c'est la pure ambiance tu reprendras bien de la crème fraîche avec ton lard à l'huile, bouge pas je fais flamber le saindoux avec du cognac.
Et la première que j'ai faite, c'est celle du jambon à la chablisienne. J'ai failli, dans un moment d'égarement, faire la version non alcoolique, id est un jambon à la chablisienne sans chablis, mais bon... j'étais pas sûre que ça marche aussi bien que le porc au citron sans citron. Et parce que j'ai décidé d'arrêter de bouder quand il y a de l'alcool dans une recette. Je suis bretonne, oui ou non? Alors en avant pour la miurge.

Ingrédients
- Deux tranches épaisses de jambon cuit (moi y avait plus ce que je voulais au monop, du coup j'ai pris un morceau de jambonneau qui devait faire à peu près l'équivalent de trois grosses tranches)
- 35 cl de chablis (et quand on prend une grosse bouteille, ben y a pas à tortiller, faut bien la finir pendant le repas)
- Deux échalotes
- 35 cl de bouillon de volaille
- Un bouquet garni
- 50 gr de concassé de tomates
- Une cuillère à soupe d'huile d'olive
- 15 gr de farine
- 10 cl de crème
- Estragon
- Sel, poivre

Comme c'est une recette de plouc, ça disait de faire revenir les échalotes dans du beurre. Mais que voulez vous, je ne peux pas, et je venais justement de me racheter de l'huile d'olive.
Une fois qu'elles sont revenues, on ajoute la farine, on mélange bien, et on rajoute le vin et le bouillon de volaille. Si comme moi vous n'en avez rien à battre des mesures au centilitre près, et entre nous ça m'étonnerait que le bon paysan bourguignon les sabots dans la glaise ait connu le verre doseur, rappelez vous qu'il faut autant de bouillon que de vin, un verre de chaque et c'est marre.
Là, on ajoute le bouquet garni, le concassé de tomates, on assaisonne et on laisse mijoter 15 minutes.
Ensuite, on ajoute le jambon, et on laisse chauffer cinq minutes, puis on retire les tranches, le bouquet garni, on ajoute la crème, l'estragon, on laisse se mélanger bien, et on nappe le jambon de cette magnifique sauce vachement équilibrée quand même. Je pense que la morue de la pub bridelight qui compte les calories dans le plat au saumon de sa copine (c'est très classe de faire ça d'ailleurs, très bien élevé) ferait une syncope en voyant ça. Et entre nous, ça serait bien fait pour sa gueule.
J'ai servi avec des haricots verts. Une purée de pommes de terre aurait davantage convenu, mais faut pas pousser non plus. D'autant que j'avais fait un dessert, du terroir lui aussi, qui n'était pas piqué des hannetons, mais dont je parlerais plus tard.

dimanche 12 juin 2011

"Il n'est de jour si long qui ne trouble tes nuits"

Aujourd'hui, je ne parlerai pas de l'exposition d'Odilon Redon au Grand Palais, qui, sur mon existence, dégrafe tes bretelles. En plus j'y étais avec Ourson et ça, c'était génial.
Je parlerai plutôt de mes nuits avant de partir en voyage. Je peux rarement dormir. Même pour un trajet que j'ai déjà fait mille fois. Le Paris Saint Malo, je le connais comme ma poche (on entre par le hall Pasteur, on squatte une salle d'attente quasi déserte, on trouve sa place, on cale le chat au dessus de son siège, on cale ses miches dans ledit siège, on dort, et pouf, on est arrivés), et pourtant, je sais que je ne dormirais quasi pas de la nuit.
Du coup, j'en profite pour faire des trucs géniaux comme:
- la vaisselle. Y a rien de plus immonde que de retrouver la vaisselle sale dans l'évier après quelques jours de vacances/ d'absence.
- descendre les poubelles. Y a rien de plus immonde que de retrouver des poubelles pas vidées et un studio envahi par les mouches (je déconne, j'ai pas expérimenté, mais putain ça doit être abominaffreux)
- congeler le périssable, et si possible, vider le frigo. Y a rien de plus immonde que de devoir, une fois rentrée, vider tous les restes qui ont moisi.
- changer la litière de mon chat. Y a rien de plus immonde quand on est chat, après quatre heures enfermée dans un panier, que de ne pas pouvoir faire son petit pipi pour cause de litière sale.
- empaqueter le non congelable quand je vais chez ma mère. Quand je vais chez ma grand mère, j'ai pas du tout envie de lui apporter à bouffer. Tandis que chez ma mère, je peux arriver avec un sac isotherme, elle fait pareil quand elle vient chez moi, c'est chouette. Quand je vais ailleurs, c'est jamais assez longtemps pour que ce qu'il y a dans mon frigo se périme, et puis, quand je ne connais pas aussi bien que ma mère, je ne vais pas débarouler avec deux yaourts 0% et des pêches plates. C'est nul. Quand je vais chez quelqu'un de mon plein gré (genre pas chez ma grand mère), j'apporte des chocolats. Ou des fleurs. Mais pas des fonds de frigo, quoi.
- remplir mon carnet vert pour la plus grande joie d'ourson à mon retour
- faire la liste de tous les travaux de couture à faire chez ma mère parce qu'elle, elle a une machine à coudre, et bourrer mon sac de coupons de tissus divers et chamarrés.
- prendre un bain (un des rares dans l'année, autrement je prends des douches) et bien évidemment inonder la salle de bain
- sortir précipitamment de la baignoire pour prendre des serpillères et limiter l'inondation.
- attendre que le jour se lève en peignoir, enroulée dans un plaid, en remplissant mon carnet noir.
C'est pas parce que je ne remplis ce carnet qu'avant d'aller me coucher que je ne le fais pas les nuits d'insomnie.

C'est pas super étonnant que je dorme dans le train, en fait. Même si c'est pas ce qu'on a inventé de plus confortable.

mardi 7 juin 2011

Je suis pas comme les autres, même quand j'essaie

Dans plein de blogs que j'aime lire, il y a des listes. De tout et n'importe quoi, des listes, des classements (mais ça reste des listes), le meilleur et le pire de.
Et moi, je suis pas vraiment une fille à liste. Ne me posez jamais la question "c'est quoi ton livre préféré?", parce que vous en prendriez pour la nuit. Au moins. Je suis capable de rappeler un mois plus tard parce que tout bien réfléchi, mon livre préféré c'est Zone érogène. Non, en fait, c'est La conjuration des imbéciles. Non, plutôt Willard et ses trophées de bowling.
Je suis incapable de choisir un livre parmi tous ceux que j'ai lus. Je suis même pas capable de les classer, je crois. Mais je peux quand même donner des conseils de lecture, tiens, je ferais ça dans un prochain post.
Mais là j'peux pas, je vais essayer de faire une liste, et c'est pas évident.
Je suis pas une fille à liste. En plus j'arrête pas de râler après la chanson-liste, qui nous casse bien les noix depuis quelques temps dans la chanson française. Enfin, en tout cas, moi, elle me les casse. Notez qu'on peut faire un tube à pas cher, comme ça: Je dois acheter du riz/ et aussi des brocolis/ des pommes et du sopalin/ du poivre et des épices cajun/ du cif et des éponges/ le temps passait comme un songe/ à la sortie j'ai compris/ que j'oubliais le fil dentaire/ je me suis senti nul comme un ver de terre/ ; et pour le titre on sort un truc débile pour faire croire qu'il y a un message derrière alors qu'en fait on a juste pris un post it laissé sur le frigo. Genre Tu es partie je suis perdu.

En attendant qu'on me reconnaisse comme parolière bankable, voilà la liste de qu'est-ce que je vais faire en vacances:
- Apprendre le tchèque (au moins continuer ce que j'ai commencé)
- Continuer d'apprendre le polonais
- Apprendre à dessiner des paysages
- Dessiner des modèles vivants d'après photo ou d'après nature
- Squatter chez ma mère en mode grosse larve
- Me laisser convaincre par ma mère que passer l'été comme un bulot c'est pas terrible et qu'il faut sortir un peu
- Faire du sport (j'y crois à mort)
- Vider mon frigo et dégivrer le congélo
- Improviser des plats avec ce qu'il y a dans lesdits frigo et congélo (on va bien bouffer, je le sens)
- Boire des blondes avec une blonde (oh ça va, hein)
- Passer du temps avec des brunes géniales en buvant des mojitos (ou autre, je vais pas faire chier non plus)
- Rendre visite à ma grand mère (sachant que je sombre dans un cafard absolu à peine cinq minutes après avoir posé mon sac dans la chambre qu'on daigne m'accorder, ça va être la grosse poilade)
- Aller quelque part où je ne suis encore jamais allée.
- Coudre des trucs très chouettes, comme un short hawaïen. Farpaitement. Ce sera mon short de plage, je fais ce que je veux.

samedi 4 juin 2011

Porc à l'ananas (recette du Viet Nam)

Encore un vendredi soir où je fais du porc, j'aime bien bafouer les prescriptions de toutes les religions en une fois. C'est mon côté Howard Wolowitz.

N'empêche, c'était grave bon.
Ingrédients:
- 400 grammes d'échine de porc ou à peu près. Moi c'était quatre escalopes de jambon promo de chez monop, je suis toujours pas rotchile (et les biens de la famille de ma grand mère maternelle spoliés par la vermine communiste, à cause d'eux je ne serais jamais Paris Hilton, c'est dire si j'ai raté ma vie)
- Un poivron vert
- Des oignons nouveaux (les petits avec une tige très longue)
- Une grosse tomate
- Une boîte d'ananas en tranches (genre quatre tranches ça suffit)
- Fécule
- Sauce soja
- Vinaigre
- Huile d'olive

Comment qu'on fait?
On mélange dans une terrine une cuillère à soupe de fécule, deux de sauce soja et une de vinaigre. On découpe le porc en petits cubes, on verse dans la terrine, on mélange bien à la sauce précédemment effectuée et on laisse reposer 15 minutes. Au moins. Moi, c'est resté plus longtemps parce que je jouais à exploser des oeufs de dinosaures et j'ai pas vu le temps passer. Après Ourson est arrivé et j'ai encore moins vu le temps passer.
Une fois qu'on s'est rappelé qu'il était plus que temps de préparer le dîner, on fait chauffer de l'huile dans une poêle (la recette disait encore d'utiliser du saindoux, mais franchement...) et on fait sauter les cubes de porc dans l'huile chaude. La sauce soja a foncé la viande donc on ne sait jamais vraiment quand c'est cuit, mais en y allant à l'instinct la plupart du temps ça marche quand même.
Une fois que c'est bon, on retire le porc de la poêle et on réserve. j'ai toujours adoré quand ils précisent de "réserver" dans les recettes de cuisine, c'est vrai, on s'est emmerdés à le faire, le porc, on va pas le jeter...
Dans la même poêle et sans virer la matière grasse (youpi, de la vaisselle en moins), on fait sauter le poivron vert découpé en lanières et les oignons nouveaux ciselés pas trop finement (Jeno la feignasse strikes again), en gros l'équivalent d'une cuillère à soupe. Là il faut rajouter la tomate épluchée et coupée en dés, mélanger, et laisser mijoter au moins cinq minutes à feu pas trop fort.
Pendant que ça mijote, on mélange une cuillère à soupe de fécule, deux de soja et une de vinaigre, le jus de la boîte d'ananas, et on verse sur les légumes. Si c'est trop épais, on peut rajouter un peu d'eau, moi j'aime bien quand c'est épais donc j'ai laissé mais c'est vrai que ça faisait un bloc.
Deux- trois minutes plus tard, rajouter le porc précédemment mis de côté et l'ananas coupé en morceaux (si j'aurais su j'aurais pris carrément de l'ananas en morceaux et pas en tranches). On laisse dans la poêle le temps de réchauffer le porc et l'ananas, et zou, c'est prêt.
J'ai servi avec du riz blanc

Source: Les Fiches cuisine de Elle, Recettes du monde entier, 1981

vendredi 3 juin 2011

C'est fou la vie, des fois

J'étais partie pour faire un article sur un des derniers films érotico porno que j'aie vu (TMC Charme, si tu nous regarde), et puis en cours de route, une amie m'a demandé de dire quelque chose d'intelligent sur la vidéo qu'elle avait postée sur un réseau social dont je tairai le nom. Et cette vidéo, c'était Noam Chomsky qui disait que les films à caractère pornographique ça donnait une image dégradante des femmes. Et bizarrement, j'étais assez d'accord.
Erotisme oui, porno non!
Du coup, bah j'ai plus envie de parler du film, à base de bombasse de 80 ans avec un corps de 20 ans qui se régénérait grâce au sexe.
Je vais plutôt parler de bouffe.
Mais d'abord, un saisissant dialogue.
Maman - moi:
- Faut que je me bouge, mes pêches sont en train de se perdre.
- Ah bon? Mais tu vas en faire quoi, de tes pêches?
- Bah, une tarte aux pommes...
- Hihi!

C'est ça, moquez vous. N'empêche que je disais pas ça sans une certaines logique, pour une tarte aux pommes il faut un fond de tarte (pas comme Barnabé qui avait étalé directement des quartiers de pommes crues sur une pâte feuilletée Top Budget. C'était immonde. Je vous parlerais un jour de Barnabé. C'est le type même du pote un peu boulet qui finit par être un gros c*nnard)
Donc, le peu qui restait desdites pêches (elles étaient vraiment moisies, c'trop naze le sans conservateur), je l'ai cuit, écrasé avec mon écrase patate, re cuit avec un peu de miel au citron et de la fécule, et zou! J'ai mon fond de tarte.
Sinon, avec une pâte sablée du commerce, des quartiers de pommes par dessus mon fond de tarte à la pêche, un saupoudrage de cassonade et de cannelle, un coup au four et en avant, j'ai une super tarte aux pommes. Enfin, je suppose. Vu l'odeur, elle va être tétra bonne.

Edit: j'avais aussi rajouté, avec la cannelle, des graines de pavot, juste pour voir ce que ça donnait. Ben c'était hyper bon. J'ai aussi oublié les ingrédients en détail. Je m'empresse de réparer cet oubli.

Ingrédients:
- Une pâte sablée
- L'équivalent de deux petites pêches
- Une cuillère à soupe de miel au citron
- Une cuillère à café de fécule
- Deux grosses pommes
- Une cuillère à soupe de cassonnade
- Deux cuillères à soupe de graines de pavot
- Une cuillère à soupe de cannelle

mercredi 1 juin 2011

Et en plus, il est blond


Non mais sans blague, ce type est le truc le plus monstrueux que j'ai vu. Genre Angus Young qui se serait mis au violon.

Fears and phobia

C'est comme ça que s'intitulait un texte de mon manuel d'anglais quand j'étais en 5°, et le bouquin avait été édité douze ans plus tôt, c'est dire si on était au top des méthodes d'enseignement et de la nouveauté quand j'étais au collège. En plus ce texte on ne l'a pas travaillé en classe mais je l'adorais. Il était tiré de 1984 et c'était vachement chouette. Je sais, je suis bizarre.
Et si je raconte ça, c'est que ce matin j'ai allumé la télé, et y avait une émission sur les phobies qui m'a bien fait marrer. Par exemple, y avait un gars qui avait peur des clowns. Il avait l'air de se sentir vraiment mal, le pauvre, et ce qui était génial c'est que son entourage était vachement au point pour l'aider. Genre sa copine le forçait à aller au cirque parce qu'elle est enceinte et qu'il fallait qu'il aille au delà de sa phobie avant l'arrivée du chiard, parce que c'est trop essentiel les clowns et le cirque dans la vie d'un enfant (hahahaha). Et arrivés au cirque, elle l'aide aussi vachement: "ah t'as peur, hein?", "oh regarde là bas y en a un énorme", "oh regarde ici y en a pleiiiiiiiiiiiin", "ah t'as peur là nan?", "vas y regarde là y en a des vrais", "tu stresses là non? ça va pas hein? t'as peur hein? hein? hein t'as peur? hein tu flippes ta mère là non?".
On me fait un coup comme ça avec des araignées on se mange un marron dans la gueule. En toute amitié.
Après y avait la phobique des fruits. Et sa phrase clé, c'était "ah non c'est pas possible".
"Ah non les bananes c'est pas possible"; "ah non là y a des raisins abîmés c'est pas possible"; "ça c'est des fruits sans être des fruits, c'est n'importe quoi, mais ça sent le fruit, c'est pas possible"; "ah non le gel douche aux fruits c'est pas possible"; (à son mec): "non t'as pas le droit de manger des fruits c'est pas possible"; (à ses copines): "non t'as pas le droit de manger des fruits c'est pas possible. Non même si tu les manges pas devant moi ton haleine sent le fruit après c'est pas possible".
J'ai l'air de me moquer comme ça, mais je sais ce que c'est qu'une phobie, et je sais que c'est pas un caprice. Vraiment pas.
Et à titre personnel, je suis phobique des araignées. Une fois, je me suis dit, vas y Jeno, affronte cette peur irrationnelle, regarde la série de photos des araignées les plus flippantes au monde. Y en avait onze. Je me suis arrêtée à six. Et juste après, mon téléphone a sonné. J'ai crié, et je me suis mise à pleurer. Mon banquier était ra- vi.
Ourson dit que c'est génial et que la prochaine fois, j'en regarderais sept. ce garçon est prodigieux.
Y a pas si longtemps, toujours dans l'optique de bien gérer les monstres à huit pattes, j'ai tapé "mygale" sur wikipédia. Et là, j'ai fait la connaissance de la mygale de Leblond (ne cliquez pas si vous avez peur). Cette saloperie, aussi appelée Goliath Bird Eater, car cette saloperie mange des oiseaux alors que c'est un invertébré putain, fait trente centimètres d'envergure. C'est la plus grande araignée au monde. Je vous raconte pas l'angoisse.
Mais je continue, je vais réussir à surmonter.
En revanche, la peur d'être abandonnée, ou de perdre les gens que j'aime (qui revient à la peur d'être abandonnée, je viens de le comprendre), ou même des les voir affaiblis ou vieux (quelle idée de tomber malade, me faites jamais ça, salauds) c'est pas gagné gagné. Ouais je sais c'est crétin.
Mais je suis pas la seule.
Pour preuve, ce dialogue saisissant:

Ma mère: Y a les mecs du Grand Aquarium qui sont venus à l'expo et qui ont dit qu'on devrait venir au Grand Aquarium.
Moi: Ah ben ça c'est génial, on essaiera d'y aller avant la grosse saison touristique? Ou après hein, mais pas pendant les touristes, quoi.
Ma mère: Mais tu vas pas avoir peur?
Moi: Mais non, c'est les gens qui me font peur. Les poissons ça va.
Ma mère: Ah.
Moi: Pourquoi?
Ma mère: Ben parce que j'ai déjà dit aux types que tu avais peur en fait. Tu sais, des aquariums et tout ça.
Moi: Mais pourquoi? J'ai jamais dit que j'avais peur! Même, j'aime bien.
Ma mère: Nan mais c'est moi qui ait peur.
Moi: Gnu?
Ma mère: Bah ouais, t'imagines pas, y a des aquariums géants qui vont jusqu'au plafond, j'ai peur que ça pète, je deviens claustro moi dans ce machin. Y a pas de lumière, j'ai peur.
Moi: D'accord mais pourquoi c'est moi qui doit avoir peur?
Ma mère: Euh... Ben parce que j'assume pas trop en fait. Mais bon, on s'en fout, tu les verras pas les mecs. Non parce qu'on va pas y aller, hein?

Un autre moment où on s'est bien poilées, c'est quand il y a eu une panne d'électricité dans le métro. Si jamais vous oubliez votre mp3 (je sais, je date), pensez toujours à y aller avec une claustro, vous allez voir, le temps passe beaucoup plus vite.
"Je le sens mal"; "je le savais"; "si on s'était pas arrêtés acheter une bouteille, on serait déjà arrivés"; "évidemment, ils ont bloqué les portes"; "bien sûr que si, on pourrait éviter le métro d'en face si on se retrouvait à marcher sur la voie"; "je le sens super mal"; "ça sert à rien d'ouvrir les fenêtres, y a pas d'air dans le métro, on va étouffer si ça redémarre pas"; "je le savais que ça se passerait mal, d'ailleurs je me sens super mal"; "bien sûr que non ça ne va pas redémarrer tout de suite, ou dans pas longtemps, ne dis pas de conneries, t'as pas compris que tout a pété et qu'on va rester coincés là pendant des heures???"
Le métro redémarre deux secondes plus tard: "oui d'accord on a redémarré mais en général ça pète de nouveau juste après"; "je continue de le sentir super mal, en général quand ça commence comme ça, on sait comment ça finit."; "oui, on est arrivés, descends maintenant, on sait jamais".
Et croyez moi, j'étais mal pour elle.