dimanche 12 juin 2011

"Il n'est de jour si long qui ne trouble tes nuits"

Aujourd'hui, je ne parlerai pas de l'exposition d'Odilon Redon au Grand Palais, qui, sur mon existence, dégrafe tes bretelles. En plus j'y étais avec Ourson et ça, c'était génial.
Je parlerai plutôt de mes nuits avant de partir en voyage. Je peux rarement dormir. Même pour un trajet que j'ai déjà fait mille fois. Le Paris Saint Malo, je le connais comme ma poche (on entre par le hall Pasteur, on squatte une salle d'attente quasi déserte, on trouve sa place, on cale le chat au dessus de son siège, on cale ses miches dans ledit siège, on dort, et pouf, on est arrivés), et pourtant, je sais que je ne dormirais quasi pas de la nuit.
Du coup, j'en profite pour faire des trucs géniaux comme:
- la vaisselle. Y a rien de plus immonde que de retrouver la vaisselle sale dans l'évier après quelques jours de vacances/ d'absence.
- descendre les poubelles. Y a rien de plus immonde que de retrouver des poubelles pas vidées et un studio envahi par les mouches (je déconne, j'ai pas expérimenté, mais putain ça doit être abominaffreux)
- congeler le périssable, et si possible, vider le frigo. Y a rien de plus immonde que de devoir, une fois rentrée, vider tous les restes qui ont moisi.
- changer la litière de mon chat. Y a rien de plus immonde quand on est chat, après quatre heures enfermée dans un panier, que de ne pas pouvoir faire son petit pipi pour cause de litière sale.
- empaqueter le non congelable quand je vais chez ma mère. Quand je vais chez ma grand mère, j'ai pas du tout envie de lui apporter à bouffer. Tandis que chez ma mère, je peux arriver avec un sac isotherme, elle fait pareil quand elle vient chez moi, c'est chouette. Quand je vais ailleurs, c'est jamais assez longtemps pour que ce qu'il y a dans mon frigo se périme, et puis, quand je ne connais pas aussi bien que ma mère, je ne vais pas débarouler avec deux yaourts 0% et des pêches plates. C'est nul. Quand je vais chez quelqu'un de mon plein gré (genre pas chez ma grand mère), j'apporte des chocolats. Ou des fleurs. Mais pas des fonds de frigo, quoi.
- remplir mon carnet vert pour la plus grande joie d'ourson à mon retour
- faire la liste de tous les travaux de couture à faire chez ma mère parce qu'elle, elle a une machine à coudre, et bourrer mon sac de coupons de tissus divers et chamarrés.
- prendre un bain (un des rares dans l'année, autrement je prends des douches) et bien évidemment inonder la salle de bain
- sortir précipitamment de la baignoire pour prendre des serpillères et limiter l'inondation.
- attendre que le jour se lève en peignoir, enroulée dans un plaid, en remplissant mon carnet noir.
C'est pas parce que je ne remplis ce carnet qu'avant d'aller me coucher que je ne le fais pas les nuits d'insomnie.

C'est pas super étonnant que je dorme dans le train, en fait. Même si c'est pas ce qu'on a inventé de plus confortable.

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