dimanche 27 novembre 2011

Soupe de maquereau

Désolée, j'ai dû vous manquer, mais j'avais des excuses, comme, par exemple, acheter une maison (fallait la trouver) et installer ma mère dedans (en poids et en volumes, nos livres prennent plus de poids que nos meubles, on est comme ça, nous, les intellos). 

J'avais deux maquereaux dans mon congélateur que je voulais cuisiner parce que j'avais envie de faire de la place dans ledit congélo (et ne me demandez pas pourquoi. Je n'en sais rien moi même.)
D'ailleurs, il y a un drame de la poissonnerie au Monop. Ils ont changé les heures de mon copain poissonnier un peu con (oui, maintenant c'est un copain. Je le vois jamais en dehors de son rayon poisson, mais j'ai une vie sociale navrante. Si si. Je pique les copains d'Ourson sur Facebook, c'est vous dire.), et maintenant, aux heures où je fais mes courses, j'ai un poissonnier complétement crétin qui ne veut pas vider mes encornets. "Ah non moi je peux pas les vider ça. Mais y a rien dedans de toute façon. Vous enlevez et pis c'est bon, c'est pas compliqué, vous pouvez le faire" (alors, primo: c'est son boulot de me vider ma poiscaille, deuxio, s'il y a rien dedans, pourquoi il me dit d'enlever et pis c'est bon c'est pas compliqué?, troizio, pourquoi moi je pourrais le faire et pas lui? Pourquoi? Pourquoi? Bref, je l'aime pas.). 
Il y a aussi celui qui a cru un jour que ma patience serait sans limite, alors que j'attendais au rayon, et qui papotait joyeusement en espagnol avec une connaissance à lui. Le petit souci, c'est que je comprenais très bien ce qu'ils disaient, et que ce n'était pas une conversation urgente (sinon, j'aurais laissé faire. Je suis une bonne pâte. Si.). Alors au bout d'un moment, j'en ai eu marre, et je me suis mêlée, en espagnol, à leur conversation. Ils m'ont regardé d'un air médusé pendant dix bonnes secondes, la fille est partie en bougonnant (elle parlait des infidélités de sa belle soeur, en même temps. Josephina, vous êtes une femme de mauvaise vie), et le poissonnier m'a servie avec un visage livide.
Depuis, quand il me voit approcher, il fait semblant d'aller dans la réserve pour pelleter de la glace.

Enfin bon. J'avais des maquereaux.
Je les ai fait cuire au court bouillon, et dépiautés en essayant d'enlever les arêtes au maximum.
Ensuite, comme ça se marie hyper bien avec de la moutarde, j'ai dilué une cuillère à soupe de moutarde dans un petit litre de bouillon.
J'ai rajouté des carottes, des patates, des lentilles (les légumineuses, c'est la vie).
J'ai mixé.


C'était bon.
Et je ne présenterais jamais une émission culinaire, vu comme je suis partie.

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