mercredi 17 août 2011

Przejdziem Wisłę, przejdziem Wartę

Ourson n'est pas seulement originaire d'une contrée fort fort lointaine, il m'y amène aussi. Et franchement, j'ai adoré ça. Je pourrais faire une article plus développé, d'autant que j'ai promis à Ourson de faire un récit de voyage en détail, mais là, ça fait longtemps que je n'ai pas posté et je pare au plus pressé.
Il faudrait aussi trier et organiser les photos, mais il y en a 770... ça fait beaucoup.

Pour commencer, c'était mon premier voyage en amoureux - eh ouais - et je reprenais l'avion pour la première fois depuis vingt ans. Je n'ai pas eu peur, mais j'étais quand même contente qu'il y ait quelqu'un pour me tenir la main et me dire que tout était normal. En fait, ce qui m'angoissait surtout, c'était de me paumer à l'aéroport, de me planter dans les bagages, qu'on me refuse l'accès à l'avion, bref: d'être perdue toute seule comme une godiche, parce que je suis convaincue d'être une godiche d'ailleurs personne n'aime les godiches... et moi j'ai besoin qu'on m'aime.
Et c'est toujours bien d'avoir quelqu'un qui vous dit de regarder par la fenêtre de l'avion parce que le parcellaire n'est plus le même...
Je n'étais pas très au fait des préjugés les plus courants sur les polonais. A part qu'ils sont supposés avoir une forte tendance à la picole, tiens donc, ça va bien me dépayser de la Bretagne, ça... (en plus j'ai pas spécialement vu de polonais bourrés... Je suis déçue).
J'ai surtout des clichés de gens hyper accueillants et gentils (et je ne parle pas uniquement de la famille d'Ourson, pour qui, niveau accueil et gentillesse, étaient encore un cran au dessus. Si si, c'était possible), d'une bouffe hyper bonne et quantité telle que j'ai pas toujours pu finir mon assiette pour une ancienne boulimique, bravo.
Et surtout, c'est pas pour rien que j'ai pris presque 800 photos. Par moments, c'était tellement beau que j'aurais pris une photo par demi seconde pour être sûre de ne rien oublier. Par exemple, à Ojcòw, il a fallu trois heures et demie à Ourson pour me traîner jusqu'au château, parce que je m'arrêtais sans arrêt pour prendre encore une photo, et heureusement qu'à un moment donné je n'ai plus eu de batterie, sinon, on y serait encore.
J'ai crapahuté dans la forêt et par la même occasion j'ai redécouvert que j'aimais ça. Je me suis laissée trempée par la pluie et c'était génial. J'ai sympathisé avec la faune locale - dont des chats hyper mignons et un très gros chien même pas peur et j'ai réussi à dire "bonjour" à une voisine de la grand mère d'Ourson qui ne pouvait pas soupçonner que la veille encore, je confondais avec "merci beaucoup". Un vieux père castor dans un monastère cistercien n'a pas compris à un seul moment que je ne parlais pas polonais du tout (en même temps, j'ai rien fait pour lui faire comprendre - tant qu'il n'avait pas l'air de poser de question, j'ai hoché la tête et j'ai souri), une petite jeune à la billetterie du château de Wawel a préféré s'embêter à tout m'expliquer en français que de se servir d'Ourson comme interprète j'ai failli l'embrasser, et surtout, surtout, en matière de balades romantiques main dans la main avec Ourson, j'ai été servie. Entre la forêt sous la pluie, les immenses forêt de bouleaux, les bords de la Vistule, le parc de Cracovie, la vieille ville de Cracovie, le soleil couchant sur le château de Szydlow, les petites routes de campagne, il y avait largement de quoi satisfaire les énormes besoins de tendresse et de romantisme qui se cachent sous mes dehors de grosse brute.

1 commentaire:

  1. à part l'avion (ce moyen de transport du mal!) tu as vécu un voyage magnifique...le premier de plein d'autres! et on veut voir les photos, car comme un certain saint (non, pas les miens), je ne crois que ce que je vois^^

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