mercredi 31 août 2011

Il moutarde de te voir. (post incohérent mais j'fais c'que j'veux)

Si toi aussi tu as un humour de merde, rejoins mon club de soutien au 06 ** ** ** **.
Notez que la vanne "il" "pot de moutarde" "de te voir", quand j'ai appris que Jean Yanne faisait la même à sa belle en partant le matin (à une de ses belles... L'a eu du succès, Monsieur Angora), je me suis sentie mieux.
Une anecdote en passant (Jacqueline Maillan, si tu nous regardes), à jeun, j'ai un humour déplorable, c'est entendu. Mais quiconque ne m'ayant jamais vue bourrée ne peut pas savoir l'insondable degré de connerie que je peux atteindre.
Et je rappelle que pour moi, le stade "bourrée" est atteint très vite.

"Oursooooon, tu trouves pas que c'est complètement con de dire d'un vin qu'il a de la cuisse? Non parce que s'il en avait, des cuisses, ben quand on renverse le verre, y coulerait pas! Y marcherait! T'es pas d'accord? Hihihihihiiiiii"
Regard médusé d'Ourson qui s'assure que non non, il n'a pas la berlue, j'ai même pas bu le quart de ma pinte de bière.

Bon, en gros, c'est toujours moi qui me prend le vent quand le serveur secoue son tablier, quoi. (Thomas Edward Lawrence, si tu nous regardes).

Et quand je suis bien fatiguée, ça peut avoir les mêmes effets, sauf que c'est un peu la loterie, soit je déprime à mort, soit je suis pétée de rire pour rien (avant de déprimer à mort). Mais là je vous parle du stade ultime de la fatigue, hein. Sinon je suis pas lunatique (Tante Morue, si tu me regardes).
Là par exemple, telle que vous me voyez, je suis dead, mais j'ai très envie de vous parler de mes voyages en train.
Le premier qui me parle de Grand corps malade, je le savate. Je garde encore un train mauvais souvenir de Barnabé grand looser devant l'éternel, en train de m'expliquer point par point la très haute philosophie de ces paroles.
Quand on a un peu l'habitude des trains, on en vient vite à se dire qu'il y a deux gros écueils à éviter: les enfants, et les vieux en groupe.
Les enfants sont neuf fois sur dix bruyants et chiants. Mais de zéro à trois- quatre ans, c'est un peu pas super évident d'éviter qu'ils fassent du bruit. Pour la tranche des quatre à quatorze ans, neuf fois sur dix, c'est les parents qui sont chiants. Le pire étant le parent qui veut absolument montrer qu'il est parfait et qu'il éduque ses gamins mieux que personne, en imposant des règles dont ses gniards n'ont absolument pas l'habitude.
Et en plus, EN PLUS, j'ai souvent du mal à comprendre les gamins.
Par exemple, une gamine peut chialer comme un veau parce qu'elle ne va plus voir sa mamie jusque là je suis à peu près. Cinq minutes plus tard, elle est suspendue au truc où on met les bagages en hurlant de rire avec son frère, pendant que sa mère, avec un sourire gênée, me dit "Ah, vous n'allez pas vous ennuyer avec nous!", avant de faire la gueule parce que je lui ai dit que c'était pas grave, que j'avais mon mp3 pour couvrir leurs beuglements.
Du coup, elle essaie de sympathiser avec un autre voisin qu'elle doit trouver plus sensible aux enfants parce qu'il a les yeux rivés sur les deux ouistitis depuis qu'ils ont entamé leur ascension bagagière par la face nord.

- Ce sont de vrais petits acrobates, hein?
- Si vos cons de gosses font tomber ma mallette, vous avez les moyens de me rembourser un ordinateur à mille euros?

La mère allait nous incendier tellement on était des salauds sans coeur qui ne comprenons rien aux enfants, quand la gamine a fini par glisser et par se vautrer. Elle ne s'est rien fait de grave, par contre elle a rapidement atteint les trois mille décibels.
Autre source d'incompréhension: comment un truc de moins de quinze kilos peut il produire un volume sonore que n'atteindrait pas la sono d'un bon groupe de rock?
Et pourquoi un enfant se met il à hurler façon Anarchy in the UK quand je me suis décidée à réécouter le Köln Concert? Pour la 3000° fois certes, mais quand on aime, on compte pas, comme disait ma grand mère. Qui ne m'aime pas beaucoup. Mais passons.

Entre la peste, le choléra, et Miley Cirus, je me demande ce que je pourrais raisonnablement choisir entre voyager avec des vieux, voyager avec des enfants, et voyager avec un comité d'entreprise.
Les vieux c'est sourd, c'est lent, ça ne sait pas se déplacer dans un train, ça ne sait pas qu'il faut sortir de la voiture, ça gueule des "allô je t'entend pas, quoi, hein, attends, il paraît qu'il faut que j'aille téléphoner ailleurs, oui, je suis avec des cons, allô, tu m'entends???", ça perd ses repères, et ça s'engueule.

Un vieux: Mais il est où le quai alors?
Sa vieille: Ben là.
Le vieux: Oui mais par rapport à la voiture, c'est dans quel sens?
Sa vieille: Comment ça dans quel sens?
Le vieux: Oh, tu m'énerves, tu fais semblant de ne rien comprendre. C'est vrai ça, elle fait toujours semblant de ne pas comprendre pour m'énerver. Ah qu'est-ce qu'elle est énervante.
Sa vieille: C'est plutôt toi qui dérailles, vieux débris. Qu'ça peut te foutre le sens du quai puisque de toute façon on part, crétin.
Le vieux: Oh, sois polie, hein. Dans quel sens il va le train d'abord?
Sa vieille: Ben dans le sens de Paris, on va à Paris. Ah mais qu'est-ce qui me saoule, le docteur i m'a pourtant bien dit de pas m'énerver mais il s'imagine pas le docteur que je me trimballe un ahuri qui veut connaître le sens du quai, il bouge pas le quai, et en attendant qui c'est qui prend c'est mon ulcère, tiens, si j'aurais su je serais été à Arcachon chez ma soeur.
Le vieux: T'as un ulcère, toi? Laisse moi rire. Hahaha. Toujours un truc pour faire son intéressante...

Je vous passe la suite de ce dialogue de haute voltige, je savais plus trop si je devais rire ou pleurer, finalement j'ai mis mon mp3 en marche ,  une autre fois c'était un couple de vieux qui s'engueulait à propos d'un truc oublié, la femme a menacé au moins quinze fois de descendre du train pour aller la lui chercher, sa merde (sic), puisqu'il y tenait tant, et qu'il allait voir ce qu'il allait voir. Sauf que la dernière fois, le train a démarré à ce moment précis, et qu'elle a failli se péter la gueule. Pour après incendier son mari qui aurait pu la prévenir que le train démarrait.
Une demi heure plus tard, ils me réveillaient de ma sieste en s'engueulant à propos d'un café.
Z'auraient mieux fait de m'en apporter un, j' dis ça, j' dis rien...

Le comité d'entreprise, c'est un autre style. Là, l'ambiance est DYNAMIQUE et SYMPA.
C'est convivial, chaleureux, on est tous potes, il est sept heures du matin et on est déjà tous habillés comme des pingouins avec des tailleurs moches et des escarpins à bouts pointus pour les dames, des costumes au rabais avec des cravates mal assorties, genre à motif provençal, et on affiche en permanence un sourire figé, parce qu'on est DYNAMIQUE et SYMPA.
On est tellement SYMPA qu'on fout le merdier dans tout le wagon en tournant en rond tous ensemble, parce qu'il faut absolument avoir serré la louche à tout le monde avant le démarrage du train, ou alors avant le premier café à la voiture bar. Après, on est moins SYMPA.
Jean Michel est appelé Jean- Mi, Jean- Daniel est appelé JD, le patron reçoit quarante propositions de café en une heure de temps, et à la moindre mèche un peu trop longue on dit - très fort pour que le patron entende - "tiens, tu me donneras l'adresse de ton coiffeur"
Rires gras.
Alors forcément, quand tu es un rat de bibliothèque, que Tacite et Ammien Marcellin c'est tes potes, que tu as mis un t-shirt du Velvet parce que celui d'AC/DC était sale... Ben dans cette ambiance dynamique et sympa, tu te sens un peu paumée.
Y en a même un qui m'a demandé si j'étais pas la nouvelle secrétaire de Jean- Robert.
J'ai dit non.
J'ai dit que j'étais la nouvelle secrétaire de Robert d'Arbrissel.
Ben il m'a quand même payé le café.


SYMPA, je vous dis.

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