mardi 31 mai 2011

Les astuces bio de Jeno

Aujourd'hui, en peu de mots, comment être tétra bonne à peu de frais, sans filer son fric à la méchante industrie cosméto- pharmaceutique qui nous a fourgué du paraben jusqu'à plus soif pendant des années, ainsi que des produits hors de prix que même mon gamin de six ans il fait mieux.
Je déconne. D'autant qu'avant que tout le monde n'ait plus que ça à la bouche, personne ne savait exactement ce que c'était que le paraben. Et même aujourd'hui, pour pas mal de gens avec qui j'ai pu en parler, à par que c'est un truc trop pas bon dans les crèmes de jour de nuit astringentes anti rides anti rougeur, on ne sait pas encore trop ce que c'est. Moi, je suis allée voir sur wiki, c'est dire l'étendue de ma science. Je ne sais pas si les produits de beauté sont plus sains maintenant, mais je sais que les étiquetages ont changé: par exemple, je m'achète régulièrement des flacons d'eau de bleuet ou de rose. Mon vieux flacon d'eau de rose était vide, je suis donc allée en acheter un autre, d'exactement la même marque, même emballage, tout bien. Le nouveau portait la mention "sans paraben". Mais il n'y en avait déjà pas dans la formule d'avant! En revanche, le prix, lui, avait changé...
On va mettre ça sur le compte de la crise.

Pour avoir une vache de chevelure sexy, j'ai évidemment mes secrets. Qui ne sont pas vraiment des secrets, vu que j'en parle tout le temps, pour le ravissement perpétuel d'Ourson qui n'est pourtant pas un passionné des apparences en clair, il en a rien à secouer mais il est trop gentil pour me dire de la fermer.
Il faut dire que j'ai fait pas mal de conneries avec mes cheveux: égaliser les pointes moi même, les laver tous les jours avec un shampoing des plus inadaptés, les brosser deux fois par mois ou encore les arroser de vinaigre histoire de leur redonner de la brillance.
J'ai fini par me rendre compte qu'avec mes conneries, j'en perdais pas mal, et que ceux qui restaient avaient drôlement de la vaillance, moi à leur place j'aurais sonné la retraite depuis un moment.
Moi qui avais à dix sept ans une chevelure de rêve que quand je faisais des nattes elles arrivaient sous mes reins.
C'est le coiffeur de chez Dessange qui m'a expliqué gentiment qu'il fallait que j'arrête de faire n'importe quoi et fissa: qu'il valait mieux trouver le shampoing qu'il me fallait plutôt que de me les laver en permanence, faire des soins pour les nourrir, on brosse les cheveux longs deux fois par jour et le vinaigre, c'est une cuillérée à soupe dans la dernière eau de rinçage espèce de conne inconsciente.
Et là, je suis rentrée chez moi et j'ai allumé l'ordinateur comme d'habitude. J'ai cherché soin des cheveux sur Gogole, et bingo: il y avait plein d'astuces très marrantes et des recettes à faire soi même. Après c'est comme un engrenage c'est pas ma faute monsieur le juge, on fait une toute petite commande d'un pot de beurre de karité et deux flacons d'huiles essentielles, et on se retrouve avec toute une étagère réservée à la cosméto bio et un carnet à plantes.
Parfaitement, j'ai un carnet à plantes.
J'ai rapidement isolé mon problème capillaire: j'avais des pellicules et des cheveux regraissants vite. Et surtout, un cuir chevelu très sensible avec des démangeaisons super désagréables. J'avais trouvé dans le Head and Shoulders une solution provisoire: quand je m'en servais, plus de pellicules ni de démangeaisons, impeccable... Sauf que dès que j'avais le malheur de ne plus en avoir sous la main, bam: tous mes problèmes revenaient, pire qu'avant. Il m'est arrivé de ne pas pouvoir dormir tellement mon cuir chevelu me démangeait et me faisait mal (déjà que j'arrivais pas souvent à dormir...).
J'atteinds vraiment le top du glamour en racontant ça, tiens.
Je suis donc allée chercher au Naturalia en bas de chez moi un shampoing bio pour cheveux pelliculaires. Dans la foulée, j'ai pris deux sachets de tisane en vrac: un d'ortie et un autre de menthe. Avant mon shampoing, j'ai préparé ma dernière eau de rinçage: une infusion ortie- menthe d'un litre et demi, agrémentée d'une cuillère à soupe de vinaigre de cidre bio (et pas plus, j'ai compris la leçon). Je me lave les cheveux deux fois comme recommandé sur la notice, je rince à fond, et je verse ma tisane (pas très rassurée au début, la tisane d'ortie ça s'oxyde très vite et quand je l'ai versée, elle était encore tiède mais déjà très foncée). Et là, le miracle: la menthe dans l'infusion a eu un effet apaisant et rafraîchissant immédiat, auquel je n'aurais pas cru si on me l'avait dit deux minutes plus tôt. L'ortie a empêché mes pellicules de revenir trop vite. J'étais ravie.
J'étais aussi déterminée à ne les laver de nouveau que quand ils seraient sales, et j'ai tenu trois jours. Peu à peu, je me suis débarrassée de tout ce qui me dérangeait, et là, j'en suis à un shampoing par semaine, mes cheveux ne font pas sales, et surtout je me sens bien avec. Ils m'arrivent sous l'omoplate et ils sont beaux comme avant, ou presque. Pour quelqu'un qui songeait régulièrement à se raser le crâne pour arrêter d'en baver avec ses cheveux (ou pour m'enlaidir définitivement et faire en sorte qu'on ne me regarde plus du tout et qu'on m'oublie, ça, on ne le saura jamais), je trouve que c'est une belle histoire.

Gimme head with hair
Long beautiful hair
Shining, gleaming,
Streaming, flaxen, waxen

Tu m'étonnes que ça soit ma chanson préférée.
Pour conclure, ma petite routine hebdomadaire:
- Masque avant le shampoing. Soit j'ai le temps et je fais fondre au bain marie du beurre de karité, de l'huile de ricin et un peu de cire d'abeille pour faire tenir le masque, avec des huiles essentielles de cade, citron, ylang-ylang, et cèdre, soit je fais simplement un masque de beurre de karité juste fondu ou d'huile de monoï.
"Hey, mais l'huile de ricin c'est pas le lubrifiant qu'on utilisait pour les moteurs à explosion?" (Ourson, légèrement plus attiré par la mécanique que par la cosmétique, en plus il avait raison, j'étais trèèèèèès rassurée sur ce coup là mais en fait ça fait du bien aux cheveux. Bon par contre on en chie grave pour retirer le masque, il faut trois bons shampoing et un très long rinçage mais les cheveux sont contents).
- Shampoing antipelliculaire bio
- Rinçage suffisamment long et dernière eau de rinçage à la tisane ortie- menthe. (On ne s'attardera pas sur le regard médusé d'Ourson me voyant aller dans la salle de bain avec ma cruche).
Et sinon, matin et soir, je les démêle et le plus souvent, je les coiffe, pour ne pas les tripoter toute la journée et les salir trop vite. Je suis même une presque pro du chignon. Mais je raconterais ça une autre fois, là, c'est l'heure du breakfast.

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