samedi 15 octobre 2011

Blanquette de veau improvisée

La vie est pleine de surprises (surtout la mienne) (ou pas).
Je me dis que j'ai déjà fait pas mal d'efforts, que j'ai arrêté mes crises de boulimie (quand on pense qu'à une époque je pouvais m'envoyer un poulet rôti ENTIER), que normalement, j'ai définitivement lâché la taille 50 (voire 48, mais j'ose pas aller essayer un 46, j'ai trop peur) (vais encore me faire engueuler, je crois), et que je commence à manger végétarien, donc: je peux faire un break avec la cuisine de plouc et arrêter les plats hyper bons mais un peu lourds.

Pour vous dire la psychopathe que je suis en train de devenir, je veux m'inscrire au panier bio (et Pierre Bourdieu et son ironie n'y changeront rien) (dont acte), et je me dis que plutôt que de me goinfrer de biscuits industriels pleins de saloperies, je peux aussi bien les faire moi même.
D'ailleurs, il va falloir que je renouvelle, parce que tourner avec deux recettes, ça fait un peu juste, et si je trouve pas une solution rapidement, je vais recommencer à me ruer sur les Guet Apens.

Mais bon, globalement, je suis plutôt sur la bonne voie du retour à ma silhouette de naïade, cherchant ainsi à me prouver que même si on se bousille pendant quatre ans, tout espoir n'est pas perdu (go fight Jeno), et mon endocrino va être fière de moi. Quand mes règles sont revenues, j'étais presque contente de me tordre de douleur. Alors que normalement, avant, ça ne me faisait pas ça. Mais c'est dur d'imaginer ce que ça traverse, une dépressive boulimique.

Et en plus, je fais du sport, en écoutant La tribu de Dana parce que ça me donne une super patate, même si j'ai un peu honte après. J'écoute aussi US boy mais au bout d'un moment, ça me donne trop envie d'écrire une parodie qui s'appelerait Polish boy, et ça me déconcentre, je manque de tomber de mon vélo d'appartement. Et puis vas y pour trouver une rime qui aille avec Mickiewicz, hein. En vrai, je ne l'écrirais que quand j'arriverais à retenir le nom des couronnes en forme de pain au pavot, et trouvé une jolie métaphore de c*l classe à faire avec.

A ceci près que quand j'ai pas le temps de chougner devant le site d'Intrafoire parce que c'est long, je sais pas ce que je veux, c'est dur de prévoir des repas pour une semaine (une fois, j'ai oublié les repas principaux. Mais on était blindées en yaourts), et même si je commande vingt bouteilles de jus de cranberry, ils en ont jamais. Sauf la fois où j'en ai vraiment commandé vingt, et qu'ils en avaient. Les salauds. Quand j'ai pas le temps, donc, c'est Vénérée Mère qui fait les courses - cette sainte femme.
Et là, par exemple, je l'ai vue revenir avec un morceau de veau et un air innocent, et cette phrase encore plus innocente:
"Moi, ça fait hyper longtemps que j'ai pas mangé de blanquette".

Ah ben ça, ça tombe bien alors, parce qu'autant elle en a pas mangé depuis longtemps, autant moi, j'en ai pas fait depuis euh... jamais.
Mais je sais à peu près quelle gueule ça a, une blanquette. Et j'ai improvisé, j'ai même pas consulté de recettes sur le net.
J'en suis fière.

Ingrédients:
- Morceaux de veau pour la blanquette
- Bouillon de volaille (moi, de l'eau et un cube. Mais un cube BIO) pour mouiller à hauteur
- Un bel oignon
- Trois carottes
- Cumin et coriandre (touche personnelle. L'Europe centrale, c'est beau)
- Une cuillère à soupe de beurre salé
- Une cuillère à soupe de farine.

Faire fondre le beurre dans une cocotte, et y faire sauter les morceaux de veau à blanquette. Quand ils ont un peu doré, saupoudrer de farine et faire encore revenir quelques minutes.
(Je sais pas si c'est ça qu'il faut faire pour la vraie, j'ai tout copié sur ma recette de daube).
Eplucher et émincer l'oignon, faire pareil avec les carottes. Ajouter à la viande et brasser un peu.
Mouiller à hauteur avec le bouillon, et laisser mijoter longtemps. Moi, facilement une heure et demie.
Avant de servir, rajouter de la crème fraîche et mélanger à la sauce.

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