lundi 3 octobre 2011

Poulet sauce aux prunes, sur fond de crise de foi.

Nan, nan, j'ai pas mal orthographié.
Imaginez vous que ces derniers jours, sans avoir moins envie de cuisiner (t'façon j'étais obligée, les barquettes au micro ondes ça me donne des aigreurs d'estomac, ou un teint jaune, ou les deux), j'avais l'impresion de vraiment pas me renouveler.
A mon avis, ça doit tenir au fait que chez ma mère, j'ai fait un énième poulet Chabrol, la cinquantième marinade de porc et la trois millième tarte. A la longue, ça fatigue.
En plus, j'ai loupé la béchamel de mes salsifis au gratin, la loose suprême. Béchamel sauvée par ma mère d'un coup de mixer, mais quand même.
Et bam, pile je rentre, au Monop, ils avaient une super promo sur le boeuf. Bonsangmaisc'estbiensûrai-je, c'est l'occasion rêvée de faire une daube de boeuf!!!

Je sais que ce n'était que la deuxième. Et qu'elle était particulièrement réussie. Mais j'avais la désagréable sensation de faire invariablement les mêmes recettes.
Pourtant, j'ai des livres de recettes à foison, des cahiers de brouillon dans lesquels sont compilées d'autres recettes, avec mes annotations, tout bien.
Mais bon, j'avais beau parcourir, rien ne me faisait vraiment frétiller, d'ailleurs je me suis demandé au passage pourquoi j'avais une recette de poires au flan, parce que je vois pas pourquoi j'en ferais une. Les poires sont pas vraiment mon fruit préféré, sauf en tarte, crues on se demande toujours si elle va être bonne ou farineuse, ou rendre tellement de jus qu'on se demande comment elle tenait debout avant. Et les flans ça me fait pas bondir d'excitation non plus.
Bref, il fallait faire quelque chose.
Je précise quand même que j'étais pas au bord de la dépression non plus, hein. Sinon, j'en aurais parlé à Ourson.
Et là, je vois chez La Cocotte, une recette alliant des prunes et du gingembre.
Ni une ni deux, d'autant que j'avais des prunes dures comme du bois achetées en promo chez Monop (vu la tronche de leurs prunes, j'ai envie de dire que Monop est fournisseur officiel des championnaux du monde de bilboquet), et que du gingembre, j'en ai toujours chez moi.
Parce que ça sert à plein de trucs, pour les maux de ventre et pour les coups de froid. Et que, du coup, ça parle à mon côté néo hippie soignons nous naturellement mes frères, je ne suis qu'amour et bonheur.
Bon, en vrai, j'ai pas du tout fait la recette de la Cocotte, mais j'avais de nouveau la sensation de faire un plat chouette, et de le faire pour la première fois.
Notons au passage que quand je trouve une recette bonne, j'ai un peu honte de ne la faire qu'une fois et de passer à autre chose. Ouais, je sais, je suis une psychopathe...


Mais je vais pas vous embêter avec ça d'autant qu'on m'a retiré mon permis de port d'arme et que les drogueries où qu'on vend des insecticides me sont interdites.
Revenez, je déconne.
C'est vrai que je suis une psychopathe, mais je m'en suis jamais prise qu'à moi même, alors...

Ceci pour dire que j'avais aussi une poule coupée en quatre en promo chez Monoprix (penser à retirer mes bons de réduction, avec tout le blé que je leur laisse ). Et ça, ça se mijote. Donc je l'ai laissée un temps vachement long dans une casserole et un bouillon cube (bizarrement, c'est allé plus vite à partir du moment où j'ai allumé la plaque sous la casserole).
Je passe aussi allègrement sur les détails de la cuisson du riz, tout le monde s'en fout. Sauf le riz. Encore que. J'ai rarement des conversations avec des céréales, donc je peux pas savoir. Mais la prochaine fois que je serais bourrée, j'essaierais avec l'orge de ma bière, tiens.
Trêve de digression, (c'est pénible d'être tout le temps interrompue par moi même) (la semaine prochaine, suivez mon colloque, "La schizophrénie, ce fléau"), et passons à ma sauce aux prunes.

Ingrédients:
- Deux prunes ambiance bilboquet ou correctement mûres.
- 3 ou 4 cuillères à soupe de sauce soja (voire plus si affinités)
- Gingembre (deux bonnes cuillérées à café pour moi mais ça arrachait un peu)
- Miel (une bonne cuillère à soupe)
- Réflexion faite, quand j'en referais, je rajouterai aussi des graines de sésame.

Couper les prunes en petits dés, les faire revenir à la poële dans un fond d'huile. Rajouter du soja pour déglacer, laisser confire un peu, rajouter le miel et le gingembre. Quand vraiment les prunes ne sont pas mûres au départ, faites comme moi et écrasez à l'écrase patate (mon meilleur ami depuis que je l'ai acheté. Et comparativement, il a plus de conversation que Barnabé.)
Et puis on laisse revenir encore un peu, mais pas longtemps, juste pour laisser confire mais avant de devoir annoncer le drame du jour, id est, "bah en fait le dîner c'est du poulet et du riz tous secs".
C'est pas pire que "comme tu m'as planté avant le cours de cuisine où on devait aller tous les deux, j'ai fait un poulet au riz avec un végétarien. Et tu sais ce que c'est qu'un poulet au riz végétarien? Du riz!!!"

(Si tu sais à quoi je fais référence, viens à mon colloque "Etre une patate de canapé au XXI° siècle, ce combat").

Et sinon ma sauce aux prunes, elle déchire grave.

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