mardi 13 décembre 2011

Muffins aux quatre chocolats (la diététique? quelle diététique?)

Ce soir, j'ai eu envie de faire des muffins. Enfin, pas exactement ce soir, disons que ça fait depuis vendredi dernier que je veux en faire. Sauf que, Ourson rentrant chez ses parents, je ne voyais pas l'intérêt de les faire en son absence et pas envie de prendre le risque d'engloutir douze muffins en moins de deux jours, j'ai fait des progrès mais vaut mieux ne pas tenter le diable
Et puis en l'attendant, j'ai cuisiné pour la semaine: roulés de pizza, pot au feu, moussaka, hachis parmentier... J'avais largement de quoi m'occuper. 
Hier, lundi, Ourson est revenu, mais j'avais du boulot, et puis bon, Ourson était revenu, quoi. J'avais pas que ça à faire, du coup. 
Alors ce soir, n'écoutant que mon courage et ma flemme de bosser (une journée à lire des livres en anglais sur l'Angleterre, ça vous change une Jenovefa), je m'y suis mise. 
Et ç'a été quasiment de l'improvisation. Autant je m'étais assurée qu'il restait du chocolat à foison, autant j'avais pas vérifié le niveau de sucre. Mais je m'en vais vous narrez tout ça. 

Au début, il faut battre deux oeufs et 150 grammes de sucre. Niveau oeufs, on était bons (j'en avais douze), mais niveau sucre, j'en avais plus que 100 grammes. Heureusement, j'ai dans mon placard un pot de mélasse que je n'avais pas encore utilisé parce que réflexion faite, je trouve que ça pue parce que je n'avais pas d'usage particulier à lui donner.
J'ai rajouté une bonne cuillère à soupe avec le dos de ma spatule en silicone, mais vu la texture de la mélasse, on est obligé de mesurer à la louche, hein. 
Alors déjà, battre jusqu'à ce que le mélange blanchisse, avec de la mélasse noire, c'est peine perdue. 
Et je persistais à ne pas trop aimer l'odeur de la mélasse. 
Heureusement, mon fidèle flacon d'arôme de vanille (ce soir, au monop, j'ai vu des tubes à essai avec de la vanille bourbon dedans qui coûtaient fort cher. Ce qui ne m'empêchera sans doute pas d'en prendre un jour pour qu'Ourson puisse jouer avec le tube à essai, mais c'est un autre débat) est venu à mon secours, et j'en ai versé une généreuse rasade. C'est à ce moment là que ma pâte est devenue encore plus sombre qu'un pain d'épices
Et je préviens tout de suite, pour faire quoi que ce soit avec de la mélasse, il faut touiller. Hardiment. Parce que ça veut pas se mélanger avec les autres, cette saloperie (quelle égoïste). 
Une fois que c'est fait, on ajoute 280 grammes de farine. Je mets régulièrement 300 parce que j'ai la flemme de mesurer à une vache près. Et j'ai cru que j'allais manquer de farine et devoir finir à la Maïzena (ou pire, à la fécule de patate) et puis en fait non, j'en avais racheté un paquet, alors du coup ça n'était même pas la peine d'en parler. 
(Si comme moi, tu oublies régulièrement la levure, saches qu'il n'est jamais trop tard: tant que c'est pas dans le four, tout est encore possible.)
On rajoute donc un sachet de levure chimique que j'affectionne tout particulièrement parce qu'elle fait monter les pâtes et que l'emballage est rose, et on mélange derechef. 
Comme ça commençait à bien faire, et que je savais quelle quantité de chocolat j'allais mettre, j'ai mis 5 ml d'huile au lieu de dix, et j'ai mis 15 ml de lait (demi écrémé) au lieu des dix requis. 
Ensuite de quoi, j'ai rassemblé toutes les tablettes entamées du placard, soit, à un cheval près: 60 grammes de pralinoise, 100 gr de chocolat à cuire au caramel, 100 grammes de chocolat au lait à cuire, et 50 grammes de chocolat noir à cuire basique. 
Id est, 310 grammes de chocolat pour une recette qui n'en demande que 200...
Oui, bon. Je sais. 


Puis, on s'assied sur sa ligne et sur sa bonne conscience, on se rappelle la morale selon Karadoc ("le gras, c'est la vie"), on verse dans des moules et on envoie au four (30 minutes à 180 degrés). 


Et je le sais déjà, que je suis déséquilibrée...

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