vendredi 1 juillet 2011

Sto lat!

En l'an de grâce 1987, le jour de la saint Pierre et Paul, dans une contrée fort fort lointaine, naissait Ourson, à quatre heures du matin, après avoir presque empêché sa mère de voir la fin du film qu'elle était allée voir au cinéma.
Plus de vingt ans après, ça ne nous rajeunit pas ma pauvre dame, Ourson trouve a son goût une jeune fille charmante, et avec un talent incomparable pour cuisiner et raconter des conneries: Jenovefa. Les qualités d'Ourson étaient telles qu'un méchant prétendant, un fier chevalier à la coiffe grotesque, dont la lourde tâche quotidienne consistait à céder aux plus offrants des morceaux d'entrailles de la mer dans une sous- surface semée de vil linoléum, ne pouvait plus rivaliser.
Mais il fait encore don à Jenovefa de maquereaux frais et ça, si c'est pas de la grandeur d'âme façon Lancelot, j'sais pas ce que c'est.
Ourson, lui, accomplit divers morceaux de bravoure comme terrasser une hydre à six têtes ou encore réconcilier Jenovefa avec elle même.
Voyant Ourson l'on se dirait que jamais surnom ne fut aussi mal porté: grand, mince, jamais hyperphage, et pas vraiment velu, ce nom pourrait même sembler malvenu. C'est que ça n'est point aux apparences d'Ourson qu'il faut se fier, mais à ce qu'il y a en deça. Doux, câlin, tendre et mignon, voilà qui justifie pareil surnom, palsambleu.

C'est vrai que l'approche de l'hiver ne le précipite pas sur la nourriture. Pas plus que l'approche de l'été, il a un petit côté lawrencedarabiesque dans ses rapports à la bouffe.
MAIS il n'a jamais refusé ce que j'avais cuisiné, même le citron à la daurade, même les quenelles foirées, et pourtant, c'était pas bon.
Or donc, pour son anniversaire, il eut été franchement naze de ne pas faire de gâteau. J'ai fait choix d'une tarte chocolat blanc- noix de coco. J'ai un peu modifié la recette, mais contre mon gré.

Ingrédients
- Un rouleau de pâte sablée
- 100 grammes de noix de coco râpée.
(C'est là que ça s'est gâté. Je suis allée faire des courses une première fois en pensant que la recette se faisait au lait de coco, et je n'ai pas vérifié sur ladite recette. Du coup, j'ai pris une boîte de lait de coco. En rentrant, j'ai constaté que j'étais bonne pour retourner au supermarché, et une fois là bas, âpre constatation, amère destinée: y a plus de noix de coco râpée. Mais - Jenogyver le retour - je peux prendre des amandes en poudre, et les mélanger au lait de coco... Sauf que les éléments s'étaient ligués contre moi bande de bâtards et que d'amandes en poudre, il n'y avait plus non plus. Me vla donc obligée de prendre des amandes émondées, que j'ai mixées ensuite et mélangées au dit lait de coco.
Voilà. Je pense qu'avec un tel talent pour le suspense, je vais écrire le premier thriller culinaire au monde.)
- 200 grammes de chocolat blanc
- 20 cl de crème fraîche
- Un citron vert.

Pour la première fois de ma vie, j'ai fait les choses dans les règles. Donc j'ai sorti ma pâte sablée crue, je l'ai étalée dans le moule, j'ai recouvert de papier sulfurisé puis de flageolet secs, et j'ai cuit dix minutes au four.
Ensuite, c'est vraiment pas compliqué: on fait fondre le chocolat au micro onde, on mélange la crème fraîche, la noix de coco (reconstituée ou non), le jus du citron vert, le chocolat blanc fondu.
On retire le moule à tarte du four, évidemment on enlève les légumes secs et le papier sulfurisé, et on verse l'appareil évoqué susditement.
Et on enfourne. Pour moi, ça devait être 40 minutes à 180°.
Pour presque pas d'effort, on obtient une tarte absolument fabulicieuse.

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